mercredi 10 février 2021

Livraisons de repas et de comestibles : contre des conditions dignes du XIXème siècle, des livreurs prennent la voie… de l’action collective

 

« Livreurs Uber, on est en colère », « Deliveroo, pour les salaires, ils ont tout faux

 


Après Saint-Étienne, Nancy, Reims, les livreurs des plateformes de livraison de nourriture (Uber Eats, Deliveroo…) ont manifesté leur colère à Lyon en se rassemblant le 29 janvier devant le siège d'Uber Eats.

Du fait du confinement et de la mise en place des couvre-feu, ces plateformes ont vu leur activité augmenter avec de plus en plus de livreurs : pour le seul Deliveroo, le nombre de livreurs est passé de 700 à 900 à Lyon en un an, de 11 000 à 14 000 au niveau national. La plateforme Just Eat annonce l'embauche de 4500 livreurs et, nouveauté, sous la forme de contrats salariés en CDI.

Mais pour la majorité des livreurs, le statut reste celui d'autoentrepreneurs, payés à la course. L'un d'entre eux témoigne dans l'Humanité : « Pour gagner 1200 euros par mois, je travaille 30 jours sur 30 ». Les rémunérations par course ont baissé, et certains ont vu leur compte bloqué sans raison.

Face à ces conditions dignes du "XIXème siècle 2.0", les livreurs réagissent collectivement dans de plus en plus de villes. C'est bien de cette façon qu’ils pourront se faire respecter.

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