samedi 6 février 2021

Argenteuil, vaccination, la grande pagaille

 

Une pénurie due à la loi des trusts et à l’impéritie gouvernementale

 

Parcours du combattant et publicité largement mensongère

Dans son dernier numéro, le magazine Ma Ville peut toujours annoncer les moyens pour prendre un rendez-vous pour la vaccination à l’hôpital d’Argenteuil. Dès le départ, il a fallu se lever de bonne heure pour obtenir un rendez-vous par téléphone, mais aujourd’hui c’est mission impossible. Le numéro dédié à cela et indiqué sur le magazine nous annonce dorénavant que tous les rendez-vous qui ont été pris sur Doctolib pour la période entre le 15 février et le 15 avril sont annulés. Les personnes concernées doivent suivre régulièrement Doctolib pour découvrir s’il y a des créneaux pour un nouveau rendez-vous. « Pour un problème technique » nous dit-on ! Quant au numéro dédié, il est suspendu.

         Bref, pas facile de s’y retrouver. Les patients qui sont concernés, c’est-à-dire qui ont plus de 75 ans ont intérêt d’avoir les neurones bien conservés pour comprendre tous ces messages.

         Le problème technique est que non seulement les moyens de vaccination sont en nombre restreint, mais surtout que la situation est le résultat d’une scandaleuse pénurie de vaccins. DM

 

Partout la pagaille. Pour les personnels de santé, c’est pareil.

 Hôpital Saint-Antoine – Paris : le rappel à la Saint-Glinglin ?

03 Février 2021

Il y a quatre semaines, une partie du personnel de l’hôpital Saint-Antoine à Paris a reçu la première dose de vaccin anti-Covid, à condition d’avoir plus de 50 ans ou des facteurs de comorbidité.

La seconde dose aurait dû être reçue dans la dernière semaine de janvier. En raison de la pénurie, les délais ont été repoussés à 28 jours, après les annonces du ministre de la Santé. Cependant les soignants de la Polyclinique, un des services chargés de la vaccination, ont croulé sous les visites et les appels, car ceux et celles qui avaient reçu une première injection venaient aux informations. En effet un SMS leur avait été envoyé, annonçant les annulations de rendez-vous et se terminant par la formule sans appel : « Si vous n’êtes pas recontacté dans les deux mois, reprenez un rendez-vous. » Les soignants de la Polyclinique étaient bien en peine de donner des informations : ils n’en avaient pas reçu eux-mêmes.

L’improvisation et l’impréparation pourraient faire sourire si la situation n’était pas aussi alarmante : les hôpitaux sont des clusters en puissance et la campagne de vaccination qui y avait commencé permettait d’espérer une protection minimum contre la diffusion du virus. Ce mauvais scénario arrache plutôt des grimaces et nourrit la colère contre les pouvoirs publics, incapables de répondre à l’urgence de la situation sanitaire, comme depuis le début de la pandémie finalement.

                                                      Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2740)

 

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