Une première journée de lutte réussie pour ces travailleurs
Depuis le début de l’épidémie et encore plus depuis le couvre-feu, à Reims comme ailleurs, les livraisons ont fortement augmenté. Début janvier, les commissions des livreurs ont une nouvelle fois été revues à la baisse par les plateformes.
Face à cela, les livreurs ont discuté via des groupes WhatsApp et devant les restaurants du centre-ville. Ils ont convenu d’une journée de grève. Dimanche 10 janvier, une cinquantaine se sont réunis en assemblée au centre-ville. Des équipes se sont ensuite dirigées vers les plus grandes chaînes de fast-food de la ville (Mac Donald’s, Burger King, KFC, etc.) pour aller à la rencontre de leurs collègues et les convaincre de les rejoindre dans la lutte. Très vite des liens de camaraderie se sont créés.
Par ailleurs, certains restaurateurs ont refusé de préparer des commandes en signe de solidarité et en dénonçant la rapacité des plateformes.
De fait, les fast-food ont été contraints de fermer leurs portes à 18 heures, tandis que Deliveroo et Uber Eats mettaient à l’arrêt leurs applications, prétextant que les livreurs étaient « très occupés » !
Ce premier succès a donné aux livreurs le sentiment de s’être fait respecter et l’idée qu’il faudra recommencer pour obtenir satisfaction sur la rémunération des courses. Le lendemain, plusieurs sont retournés voir leurs collègues pour les convaincre de se réunir et de discuter ensemble de la suite.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire