Une cité éducative actuellement en détresse
La députée du cru se félicite de la remise à Argenteuil d’un énième label, intitulé cette fois « cité éducative ». La seule chose palpable qu’elle évoque, c’est le budget qui l’accompagne, et qui serait consacré aux actions en faveur de ces « cités éducatives ». Selon ses chiffres, c’est 100 millions qui seraient débloqués entre 2020 et 2022, certes, mais pour un nombre actuel de ces « cités » qui s’élève à 125. Pour trois ans, cela fait une moyenne de 750 000 euros, soit 250 000 par an pour chacune de ces communes.
C’est de tout autre chose que ces moyens dérisoires, dont une ville de 115 000 habitants a besoin.
Argenteuil manque de plusieurs groupes scolaires primaires et de la reconstruction d'autres, d’au moins deux collèges « à taille humaine ». La ségrégation scolaire s’est largement aggravée dans la commune, au profit de l’École privée, au détriment de l’École publique. Pour celle-ci, il manque de très nombreux enseignants, ne serait-ce que pour assurer le remplacement des absents, une situation qui ronge la scolarité normale des élèves, à l’école, au collège, au lycée. L’École maternelle aurait besoin d’une attention particulière et de moyens très importants, tout comme l’action périscolaire dans les quartiers. Sans parler des énormes moyens qu’il faudra mobiliser pour guérir dans les années qui viennent les ravages provoqués par l’épidémie actuelle sur la scolarité des élèves.
« Cité éducative », Argenteuil l’est depuis des lustres. Par l’engagement de parents, d’élèves, d’enseignants passionnés, parfois d’associations combattant pour l’éducation et la culture. En tout cas, pas besoin de ces labels, utiles seulement pour la gloriole des édiles, pour le reconnaître. DM
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