Scène pathétique et souvenir personnel
Avant-hier soir, le maire d’Argenteuil avait presque une larme à l’œil en justifiant le mauvais coup qu’il a initié non seulement contre le passé récent de la Ville mais surtout sur la situation actuelle de la jeunesse.
Son explication sur la vente de cette colonie et la suppression de ces colonies de vacances qui, quoi qu’il dise, ont encore de beaux restes (900 000 enfants partis en 2019) est que les départs à l’étranger sur catalogue de groupes de jeunes d’Argenteuil les ouvrent davantage à la langue des autres et aux contacts avec eux «Nous avons préféré, dans notre premier mandat, ouvrir plus de possibilités de passer les frontières, pour que les Argenteuillais développent les langues étrangères : cette offre n’existait pratiquement pas auparavant … »
Développer les langues étrangères ? le contact transfrontalier ?
On
me permettra à ce propos de raconter une expérience personnelle pas si
lointaine, certes anecdotique, mais qui éclaire sur les limites de séjours de vacances aujourd'hui proposés pour des adolescents. En l'occurrence, le séjour ci-dessous avait été organisé par la Ville, acheté à un groupe du secteur, lequel l'avait sous-traité...
Il y aura bientôt dix ans je me retrouvais en Croatie pour assurer le soutien de trois jeunes et de leurs familles qui se retrouvaient dans la prison de Dubrovnik après une rixe avec plusieurs autres jeunes de la localité !
Non, ce n’était là pas la voie du meilleur contact pour appréhender un autre pays. Quant à la langue, l’échange avec les matons croates est aussi limité qu’avec ceux d’ici.
Pour éduquer un peu plus à la vie collective des centaines et des centaines de jeunes chaque année, la voie de colonies et de camps, certes rénovée, reste irremplaçable. Il suffit d’en avoir la volonté politique. Dominique MARIETTE
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