10h pour faire Limoges-Paris !
Les 600 voyageurs partis en train de Limoges dimanche soir à 20h02 ne se doutaient pas qu’ils arriveraient à Paris … lundi matin à 5h50 ! Un peu après Vierzon, une panne de la locomotive a été provoquée par un incident de pantographe (la pièce qui établit le contact électrique avec la caténaire au-dessus de la locomotive) La réparation n’étant pas possible, les voyageurs ont été transbordés dans un autre train puis ramenés à Vierzon… d’où ils sont repartis à 4 heures pour finir leur voyage au petit matin.
Mais pourquoi, avec des moyens de communication de plus en plus rapides, les incidents entraînent-ils des retards de plus en plus longs ? Manque de matériel, vétusté, manque de personnel… il faut des heures pour pallier à une simple panne. Il n’y a pas si longtemps, des conducteurs « de réserve » étaient en service 24h/24 pour pouvoir partir dès l’alerte donnée. Présents dans les locaux de travail, ou disponibles chez eux, des agents de tous services étaient d’astreinte pour aller dépanner, manœuvrer trains et locomotives. . Il y avait des cheminots à toute heure dans beaucoup plus de gares, prêts à accueillir les voyageurs en détresse, veiller à leur sécurité, leur servir un encas.
Pour faire des économies, la plupart de ces mesures de précaution ont été supprimées. Même chose du côté matériel, trouver une locomotive disponible tient de l’exploit. Comme dans toute la société, on travaille à « flux tendu », sans réserve matérielle et humaine. Les gouvernements font de plus en plus d’économies dans tous les services publics, pour réserver l’argent disponible aux patrons des grosses entreprises privées. On l’a vu cette année, c’est encore plus dramatique dans la santé. Mais ça affecte aussi les transports, la poste, l’école, et tous les services utiles à la population.
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