lundi 6 juillet 2020

Suppressions d’emplois : Nokia, plus de 1200


Répartir le travail entre tous avec maintien intégral du salaire

Nokia supprime d’un trait de plume 1 233 emplois, soit le tiers de l’effectif total de la filiale Alcatel-Lucent International. Avant la fin 2021, la direction veut 831 salariés en moins sur le site de Nozay, dans l’Essonne, qui en compte aujourd’hui 2 874. Sur le site de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, plus de la moitié de l’effectif disparaîtra, 402 personnes sur 780. 
 


Importante manifestation à Lannion ce samedi : plus de 4000 personnes

Nokia – Nozay : les suppressions d’emplois ne passent pas

01 Juillet 2020

Mardi 30 juin, près de 500 salariés de Nokia se sont retrouvés devant le site de Nozay, dans l’Essonne, pour protester contre le plan de 1 235 suppressions d’emplois annoncé la semaine précédente. Alors que presque tous sont en télétravail, les salariés étaient contents de se retrouver mobilisés à plusieurs centaines contre les annonces de la direction.
 


Tous tenaient à protester contre le plan scandaleux que la direction ose présenter comme un projet visant à « réduire les coûts et améliorer l’efficacité opérationnelle ». Réduire les coûts, pour elle, c’est se débarrasser de milliers de salariés, en France et ailleurs dans le monde, et surcharger encore plus ceux qui restent. Améliorer l’efficacité opérationnelle, c’est continuer à gaver les gros actionnaires et la finance. Ces quatre dernières années, de 2016 à 2019, les dividendes versés et les rachats d’actions ont totalisé 5,2 milliards d’euros ! Les arguments de la direction sont d’autant plus révoltants que le secteur de la téléphonie n’est pas à plaindre, loin de là.
Le soutien du gouvernement de Macron à ces mauvais coups a également été dénoncé. Certains ont rappelé que Nokia profite toujours du crédit impôt recherche (CIR), et doit finir d’encaisser 275 millions d’euros au titre des années 2016 à 2019. Le comble, c’est que ce cadeau, qui représente 30 % de la masse salariale de la R&D, a été justifié par les créateurs du CIR comme un moyen de préserver l’emploi.
Le caractère aberrant, injuste, révoltant de ces suppressions d’emplois est évident pour beaucoup. Même si la très grande majorité des salariés sont des ingénieurs, la perspective de retrouver du travail ailleurs, même pour les plus jeunes, est en train de se réduire comme peau de chagrin. L’idée qu’il faut prendre sur les profits accumulés par les actionnaires pour garder tous les emplois et les salaires de tous commence à faire son chemin.
Les salariés se sont donné rendez-vous mercredi 8 juillet à Paris-Montparnasse, pour manifester avec tous ceux du site de Lannion, où la direction prévoit la suppression de plus de la moitié des effectifs, plus de 400 sur 800. C’est un début de mobilisation encourageant pour tous ceux qui refusent d’être sacrifiés au maintien des profits.

                                                       Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2709)
 

Fête de Lutte ouvrière de la région parisienne
Une fête mais également un grand rassemblement politique
Samedi 26 et dimanche 27 septembre à Presles (Val-d’Oise)
La fête de Lutte ouvrière doit être l’occasion de se rencontrer et de débattre des voies et moyens pour que le monde du travail puisse s’organiser pour reprendre le dessus. Et cela dans un cadre festif.
On peut se procurer la carte d’entrée (10 ­euros pour les deux jours) en écrivant à MDommarie@aol.com
 
 

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