Répartir le travail entre tous avec maintien intégral du salaire
Nokia
supprime d’un trait de plume 1 233 emplois, soit le tiers de l’effectif
total de la filiale Alcatel-Lucent International. Avant la fin 2021, la
direction veut 831 salariés en moins sur le site de Nozay, dans l’Essonne, qui
en compte aujourd’hui 2 874. Sur le site de Lannion, dans les Côtes-d’Armor,
plus de la moitié de l’effectif disparaîtra, 402 personnes sur 780.
Importante
manifestation à Lannion ce samedi : plus de 4000 personnes
Nokia –
Nozay : les suppressions d’emplois ne passent pas
01 Juillet 2020
Mardi 30 juin, près de 500 salariés
de Nokia se sont retrouvés devant le site de Nozay, dans l’Essonne, pour
protester contre le plan de 1 235 suppressions d’emplois annoncé la semaine
précédente. Alors que presque tous sont en télétravail, les salariés étaient
contents de se retrouver mobilisés à plusieurs centaines contre les annonces de
la direction.
Tous tenaient à protester contre
le plan scandaleux que la direction ose présenter comme un projet visant à «
réduire les coûts et améliorer l’efficacité opérationnelle ». Réduire les
coûts, pour elle, c’est se débarrasser de milliers de salariés, en France et
ailleurs dans le monde, et surcharger encore plus ceux qui restent. Améliorer
l’efficacité opérationnelle, c’est continuer à gaver les gros actionnaires et
la finance. Ces quatre dernières années, de 2016 à 2019, les dividendes versés
et les rachats d’actions ont totalisé 5,2 milliards d’euros ! Les
arguments de la direction sont d’autant plus révoltants que le secteur de la
téléphonie n’est pas à plaindre, loin de là.
Le soutien du gouvernement de
Macron à ces mauvais coups a également été dénoncé. Certains ont rappelé que
Nokia profite toujours du crédit impôt recherche (CIR), et doit finir
d’encaisser 275 millions d’euros au titre des années 2016 à 2019. Le comble, c’est
que ce cadeau, qui représente 30 % de la masse salariale de la R&D, a
été justifié par les créateurs du CIR comme un moyen de préserver l’emploi.
Le caractère aberrant, injuste,
révoltant de ces suppressions d’emplois est évident pour beaucoup. Même si la
très grande majorité des salariés sont des ingénieurs, la perspective de
retrouver du travail ailleurs, même pour les plus jeunes, est en train de se
réduire comme peau de chagrin. L’idée qu’il faut prendre sur les profits
accumulés par les actionnaires pour garder tous les emplois et les salaires de
tous commence à faire son chemin.
Les salariés se sont donné
rendez-vous mercredi 8 juillet à Paris-Montparnasse, pour manifester avec tous
ceux du site de Lannion, où la direction prévoit la suppression de plus de la
moitié des effectifs, plus de 400 sur 800. C’est un début de mobilisation
encourageant pour tous ceux qui refusent d’être sacrifiés au maintien des
profits.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2709)
Fête de
Lutte ouvrière de la région parisienne
Une fête
mais également un grand rassemblement politique
Samedi 26
et dimanche 27 septembre à Presles (Val-d’Oise)
La fête
de Lutte ouvrière doit être l’occasion de se rencontrer et de débattre des
voies et moyens pour que le monde du travail puisse s’organiser pour reprendre
le dessus. Et cela dans un cadre festif.
On peut
se procurer la carte d’entrée (10 euros pour les deux jours) en
écrivant à MDommarie@aol.com
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