Se préparer à contrer une misère qui monte
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Le Secours populaire, qui a
ouvert une antenne mobile sur l’île au début du confinement, y a vu affluer
jusqu’à 160 familles, dont certaines personnes vivant avec la moitié d’un RSA
et ne mangeant qu’une fois par jour, alors que les prix alimentaires sur l’île
sont tirés vers le haut par les riches résidents.
Pour
payer le loyer de leur HLM sur l’île, ou de leur petit terrain qui héberge une
cabane de chasse ou une caravane délabrée, jouxtant de somptueuses villas ou
longères, beaucoup, en particulier des femmes, dépendent des petits boulots
fournis par leurs riches voisins : gardiennage des résidences secondaires,
repassage, heures de ménage. Et avec la crainte du coronavirus, ces dernières
tâches se font rares.
Parmi les
demandeurs d’aide alimentaire se trouve même une commerçante autrefois aisée,
aujourd’hui en difficulté. Les bénévoles de l’association eux-mêmes sont des
travailleurs qui ont du mal à s’en sortir du fait du chômage partiel.
Il s’agit
de l’un des signes de la crise économique qui ne fait que commencer. Les
travailleurs, pour survivre, n’auront d’autre choix que de la faire payer aux
responsables, la grande bourgeoisie.
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