Contre un racisme qui a servi à justifier la traite des Noirs,
l’esclavage, les conquêtes coloniales et la domination impérialiste
Les manifestations contre les
violences policières, aux États-Unis, en France, comme partout dans le monde,
continuent plus que jamais. Ainsi, à Nantes, si samedi 6 juin plus d'un millier
de personnes ont manifesté dans le centre-ville de Nantes en écho à la
mobilisation qui se poursuit depuis deux semaines aux États-Unis, deux jours
plus tard, à nouveau, à l’appel du collectif « Black Lives Matter »
de Nantes, 3000 personnes ont crié leur colère face au racisme et aux violences
policières. Des pancartes, brandies en grand nombre, dénonçaient notamment le
meurtre de George Floyd aux États-Unis ou celui d’Adama Traoré en France en
2016.
En
faisant étape au « Mémorial de l’esclavage », situé sur ces quais de
la Loire où étaient débarquées les immenses richesses, produits du travail des
esclaves noirs des plantations d’Amérique, qui firent la fortune de la
bourgeoisie à Nantes et ailleurs, la manifestation a aussi rappelé que le
racisme trouve sa source dans l’exploitation. Le racisme a servi de justification
à la traite des Noirs et à l’esclavage, aux conquêtes coloniales et à la
domination impérialiste. Le poison qu’il distille, celui de la division entre
les exploités, sert encore aujourd’hui au maintien d’un ordre social fait
d’exploitation, de misère et d’injustice.
La
plupart du temps, aux Etats-Unis comme en France, les policiers sont couverts
et protégés par leur hiérarchie et par le gouvernement, car ils constituent le
bras armé qui défend l’ordre social injuste en place. Du fait de son rôle de
maintien de l’ordre, la police ne peut qu’être gangrenée par les pires
préjugés, qu’ils soient racistes ou sexistes, et il n’y aura pas de bonne
police dans la société capitaliste.
Alors,
il faut espérer que le combat engagé ces jours derniers contre le racisme et
les violences de la police se poursuive, qu’il s’amplifie et qu’il s’attaque à
la racine du mal, au capitalisme lui-même.
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