vendredi 19 juin 2020

Le roi Macron, gonflé, très content de son triste bilan. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2707 à paraître


Le discours de Macron : on n’est jamais si bien servi…

17 Juin 2020

« Nous n’avons pas à rougir de notre bilan. Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix. Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait. » Ce sont les mots qu’Emmanuel Macron n’a pas hésité à employer lors de son allocution du 14 juin.



Le président emploie sans doute le « nous » selon une tournure qu’on appelle le « nous de majesté » pour parler de lui-même. Il ne manque donc pas d’audace. Lorsque l’épidémie a frappé le pays, rien n’était prêt. Le système hospitalier était incapable de faire face, détruit par des années de restrictions budgétaires. Macron y avait apporté sa touche, refusant de bouger le petit doigt et de débloquer les sommes nécessaires pour répondre aux revendications des soignants qui manifestaient depuis des mois.
Le personnel des hôpitaux a dû risquer sa vie, et parfois la perdre, en s’exposant au virus, faute du matériel de protection nécessaire. Les lits de réanimation étaient en nombre insuffisant, à tel point que pendant des semaines on a frôlé l’engorgement total des services. S’il a été possible de faire face, c’est non seulement grâce au courage du personnel des hôpitaux, mais aussi grâce à tous les volontaires qui sont venus boucher les trous creusés par les suppressions de personnel.
Dans les Ehpad aussi, le gouvernement a été incapable de fournir masques, gants et protections indispensables. Celles et ceux qui y travaillaient ont été laissés à eux-mêmes, jusqu’à ce que l’hécatombe qui frappait leurs pensionnaires apparaisse au grand jour. Lorsqu’ils s’adressaient à la population, Macron et son ministre Olivier Véran ont commencé par mentir, en disant que les masques ne servaient à rien, justifiant ainsi le fait qu’ils étaient incapables d’en fournir et que les anciens stocks avaient été détruits. On a aussi subi la pénurie de tests alors même que l’OMS préconisait : « Testez, testez, testez. »
Macron se déclare fier aujourd’hui du triste bilan qui est le sien et celui de son gouvernement. S’il persiste et signe, c’est pour continuer dans la même voie.

                                         Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2707)

Vous pouvez trouver notre hebdomadaire Lutte ouvrière et la revue Lutte de classe au Presse-papier avenue Gabriel Péri à Argenteuil. Mais les militants de lutte ouvrière peuvent aussi vous l’apporter. Et puis, il y a la permanence du vendredi au « carrefour Babou » de 17 heures 15 à 18 heures 15.

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