vendredi 19 juin 2020

Le Parisien, Argenteuil, Val d’Oise, Bernard Arnault veut liquider les éditions départementales. Les travailleurs et les journalistes en colère


Si elles disparaissent, il n’y a plus rien de ce type

 
Première fortune de France, d'Europe...

Les actionnaires du quotidien Le Parisien, comme bien de leurs semblables, profitent de la crise sanitaire qui a entraîné de nombreuses contraintes provisoires, pour tenter de supprimer définitivement les neuf suppléments départementaux d’Ile de France du journal, et contraindre au départ 30 journalistes, avec des conséquences également sur le travail fourni aux pigistes.
         Dans le Val d’Oise, depuis longtemps, ce supplément joue un rôle irremplaçable pour l’information de proximité. Il permet chaque jour de fournir un panorama de l’information départementale. Il n’a pas son pareil à ce niveau, puisqu’il est le seul. Il y a bien La Gazette, mais c’est un hebdomadaire. Il demeure l’unique presse quotidienne qui atteint les milieux populaires et le monde du travail.
         Chaque jour, à Argenteuil, il permet pour un nombre significatif d’habitants, via l’achat ou la consultation dans les cafés, d’établir leur seul lien avec la presse, mais surtout avec l’actualité locale et la vie collective sur la Ville.
         Pour les militants du monde du travail, politiques et syndicaux, quelles que soient les interprétations établies par les journalistes, c’est un moyen d’expression ouvert et nécessaire, et qui doit être maintenu.
         Ce journal est la propriété de LVMH, c’est-à-dire de Bernard Arnault, la première fortune du pays. Autant dire que celui-ci n’est pas en difficulté pour maintenir ce service public…
         Les travailleurs du Parisien, les journalistes, refusent ce plan. Ils refusent toute suppression de poste, pigistes y compris, et demandent le rétablissement de pages locales et départementales.
         Nous sommes bien évidemment à leurs côtés. Dominique MARIETTE

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