Les travailleurs n’ont pas à payer les pots cassés
Malgré les milliards d'argent
public versés à l'aéronautique et en particulier à Air France, son Pdg vient
d'annoncer la suppression de 8 300 postes. Les commentateurs annoncent
sans rire que c'est moins pire qu'ailleurs : Lufthansa en annonce
22 000 et British Airways 12 000. Outre qu'elles sont indécentes, ces
comparaisons sont tendancieuses.
Pour
faire avaler la pilule, la direction d'Air France prétend que la saignée sera
indolore pour les salariés car il n'y aura aucun licenciement sec. Mais chacune
de ces suppressions se traduira par des jeunes non embauchés, des
sous-traitants et des prestataires touchés de plein fouet, du travail en plus
pour ceux qui restent.
S'il
y a moins de travail, dans l'aéronautique comme dans tous les secteurs, les
travailleurs n'ont pas à payer les pots cassés de la crise. Pour sauver leur
peau, ils doivent imposer que l'on répartisse le travail entre tous sans perte
de salaire. Les milliards versés par l'État doivent sauver les emplois, pas les
actionnaires.
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