De la première rencontre à 19 ans…
Mériel 1974, discussion en sous-bois |
Lorsque vous avez 19 ans, que
vous sortez de « Mai », et que l’on annonce que les communistes
révolutionnaires du groupe trotskyste qui a vos préférences prépare une
« fête », vous restez quelque peu dubitatif. Et vous voilà tout de
même à aller à Presles passer une journée à « monter des stands »,
dans ce grand champ prêté comme on le dit par un anar. C’était en 1971….
Je
ne me souviens guère de cette première fête, davantage de la seconde et
dernière en ce lieu, durant laquelle je suis bien plus impliqué. Je suis aux
« merguez » et durant trois jours, j’en préparerai des milliers et
des milliers dans… deux poêles : l’une pour la pré-cuisson et la seconde
pour la finition. J’en serai marqué à vie, sans être pour autant dégoûté de
ce plat dont je n’avais jusqu’alors pas l’habitude.
Nous
attendions quelques milliers de participants. Il y en eut près de trois fois
plus. Cette année-là pas question de rentrer sur Paris, je dors dans… un fossé… rêvant sans doute à mes milliers de merguez...
L’année
suivante, c’est l’installation à Mériel, non loin de champignonnières… Il faut
tout faire, c’est un espace forestier. Il faut défricher les allées tout en
prévoyant de laisser les frondaisons au-dessus des futurs stands. Un super
terrain qui monte et qui descend. Souvenez-vous du concert avec John Lee Hooker…
En
1980, second changement. La construction de la Francilienne nous oblige à
opérer un nouveau déplacement, presque comme un retour à la case départ, mais
cette fois à l’autre bout de Presles, sur la route de Beaumont-sur-Oise. C’est
le parc du château de Bellevue, un ensemble inconstructible qui n’attire
personne… sauf des militants d’une organisation ouvrière, à l’image de la
société… ces travailleurs sans lesquels cette dernière ne fonctionnerait pas… et capables d'aménager tout ce qui est nécessaire...
(À
suivre, deuxième jour, le dimanche)
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