dimanche 24 mai 2020

Brevets de vaccins : même l’altruisme est récupéré par le capitalisme


Brevet or not brevet ? Quand le résultat risque d’être le même



La question du brevet sur le futur vaccin anti-covid fait débat : les grands groupes pharmaceutiques prétendent qu’il est impérieux de breveter... Mais certains dirigeants, dont Macron et Merkel, voudraient que le vaccin soit « un bien commun du 21ème siècle », des paroles démagogiques car ils savent que les grands laboratoires n’agiront que selon leurs seuls intérêts privés.
         Dans les années cinquante, Salk, inventeur d’un des vaccins contre la polio, n’avait pas posé de brevet, déclarant « pourrait-on breveter le Soleil ? ». Le médecin suisse Didier Pittet fit de même dans les années 1990, avec la fameuse solution hydro-alcoolique. Mais ces exemples prouvent seulement que l'absence de brevet n'empêche pas le profit. Des groupes du cosmétique et de l’hygiène s'enrichissent avec le gel hydro-alcoolique tout comme Sanofi, qui fabrique le vaccin contre la polio. Alors breveter ou pas, ce n’est pas la question : pour que toute l’humanité puisse maîtriser les avancées scientifiques et technologiques, il faudra avant tout exproprier les grands groupes, et les placer sous le contrôle collectif des travailleurs.

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