dimanche 17 mai 2020

Airbus et sous-traitants en France, en Allemagne, au Mexique… : les attaques contre les travailleurs se précisent


Les millions de travailleurs de l’aéronautique, une force colossale


Travailleurs d’une filiale d’Airbus au Mexique

D’après un quotidien britannique The Telegraph, Airbus envisagerait la suppression de nombreux postes. Il est question de 10% des effectifs du groupe dans le monde, soit 13 000. D’après un autre quotidien, français celui-là, La Tribune, le PDG Faury aurait affirmé à ses hauts cadres qu’il serait « prématuré de spéculer sur l’évolution des effectifs », mais que « le groupe devait être "redimensionné" dans le cadre d’un plan qui sera prêt d’ici la fin du mois de juin ».
         C’est une menace directe contre l’emploi des travailleurs, déjà touchés par l’annonce d’un chômage partiel à grande échelle. Quant aux intérimaires dans leur grande majorité, ils ont été remerciés. Et chez les sous-traitants, nombre de contrats ont été rompus. En réduisant d’un tiers les cadences de sortie des avions, c’est toute la chaîne de fournisseurs qui est frappée. Ce sont des milliers de suppressions d’emplois qui se profilent. Déjà, Derichebourg, Daher sont passés à l’attaque.
         Comme si le fait que les compagnies aériennes voient leurs avions cloués au sol, ce serait aux travailleurs qui n’ont que leur salaire pour vivre, d’en payer les conséquences. Les actionnaires des compagnies aériennes, ceux de Airbus, de Safran, des gros fournisseurs et autres sous-traitants ont amassé des milliards ces dernières années. Et pas question pour ces parasites de mettre la main à la poche. Le voilà ce monde capitaliste, où ceux qui produisent les richesses devraient crever quand les affaires vont mal.
         Eh bien, non ! Personnels des compagnies, des motoristes, intérimaires virés, travailleurs sous-traitants, fournisseurs, prestataires attaqués et salariés d’Airbus aujourd’hui menacés de licenciements, la filière aéronautique compte dans ce pays, mais aussi en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, au Mexique… des centaines de milliers de travailleurs. C’est une force colossale qui peut s’opposer à tous ceux qui ne pensent qu’à sauver leurs dividendes, ainsi qu’à leurs serviteurs politiques.

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