vendredi 24 janvier 2020

Les cinglés du cinéma : le regard critique du cinéma japonais


Certes, bien des « traditions » sont à combattre





Les cinglés du cinéma, comme rare évènement culturel sur la Ville, sont à défendre. Il a pour thème cette année le Japon. Une programmation de qualité a été organisée tout le mois de janvier en parallèle dans les salles municipales.
         Une lectrice de notre blog et qui apprécie habituellement cet évènement nous a indiqué que cette année elle n’y participerait pas : « Jouer sur le "fan marketing", quitte à donner une image hyperstéréotypée du Japon et de sa richesse culturelle : pourquoi pas... Il faut bien vendre et attirer du public ! Par contre, organiser la tenue d'une performance "transformation en Geisha" (doit-on rappeler qui sont ces femmes ?), c'est faire la promotion de l'exploitation sexuelle de la femme par la société patriarcale. Je ne soutiens donc pas cette année les Cinglés du cinéma. »
            Il y a effectivement dans le cadre de l'évènement une « performance » : « Body painting Geisha ».
         Une des traditions du Japon ancien est celle des Geishas, ces femmes artistes qui pouvaient offrir entre autres choses à des éléments aisés de la société leurs « faveurs » sexuelles. Une institution qui a effectivement un rapport étroit avec la prostitution.
         Celle-ci est bien évidemment à dénoncer et à combattre. Ce n’est pas parce qu’elle a marqué une histoire qu’elle doit perdurer. Heureusement, selon ce que je viens de lire, cette tradition japonaise a considérablement régressé.
         La « performance » que nous évoquons a donc effectivement de quoi choquer. Pour le moins, elle est une erreur.
         Cela dit, sans connaître vraiment le cinéma, et le cinéma japonais en particulier, je pense que les grands cinéastes japonais s’ils ont évoqué cette tradition, cela a été largement d’un regard critique. Mais nos lecteurs sauront, je l’espère, nous éclairer sur la question.
         Sincèrement, je ne pense pas que l’on puisse mettre sur le dos des Cinglés du cinéma, ce drame social et historique des Geishas, même si effectivement, la « performance » que nous évoquons n’aurait pas eu lieu d’être dans un évènement culturel qui doit éclairer, et aller de l’avant, en particulier sur le plan du combat des femmes contre leur propre exploitation.
         La discussion est ouverte. DM


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