dimanche 29 décembre 2019

Les Échos : écho des Échos, la bourgeoisie s’inquiète


Leur moral faiblit dit un de leurs thermomètres

 


Comme chacun sait, le journal économique Les Échos s’adresse aux « milieux d’affaires », c’est-à-dire, indirectement aux classes privilégiées, aux actionnaires, aux rentiers qui suivent l’évolution de leur portefeuille d’actions, bref à la bourgeoisie. Et quand Les Échos s’inquiètent, c’est que la bourgeoisie s’inquiète. Tous s’inquiètent de la permanence du mouvement de grève actuel.
         C’est ce que l’on pouvait mesurer avant-hier dans son éditorial et dans un article de Jacques Attali, un rallié à Macron de la première heure.
L'éditorial des Echos se plaint du "pognon de dingue" que coûte déjà le projet de réforme avant d'avoir été adopté. En cause, non seulement les mesures catégorielles ou compensations promises à différentes catégories, mais surtout le report de la réforme des APL qui fait bondir le journal patronal parce que cette réforme allait rapporter gros et que le gouvernement s'est empêtré et semble tétanisé.
"On comprend que dans le contexte explosif des dernières semaines, le gouvernement ne prenne pas le risque de pousser les étudiants dans la rue, et avec eux les 6 millions de Français qui touchent les APL (...)
Le problème est qu'aucune économie, même juste, ne semble plus envisageable aujourd'hui. Dans la majorité, et même à Bercy, c'est le fatalisme qui règne : pour faire passer la réforme des retraites, l'Etat devra forcément lâcher des milliards d'euros -un comble quand certains n'y voient qu'austérité !"
Quant à l’article de Jacques Attali, lui qui disait encore de son poulain le 21 novembre dernier que "globalement, le mandat de Macron est une réussite", essaye laborieusement d'expliquer le rejet de la réforme qu'il avait pourtant recommandée à Macron. Il découvre que des individus normalement constitués n'acceptent pas une amputation d'un membre sain, même si on leur promet une prothèse " qu'on vous jure être plus efficace et plus juste que le membre réel".
Il lui a fallu 27 jours de grève et le soutien de l'opinion ouvrière à la grève pour découvrir cela
En tout cas, on peut voir que ce n'est quand même pas le gros-gros moral dans le camp d'en face... Raison de plus pour envoyer de partout nos veux de grévistes du nouvel an...


 

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire