Leur moral faiblit dit un de leurs thermomètres
Comme chacun sait, le journal
économique Les Échos s’adresse aux
« milieux d’affaires », c’est-à-dire, indirectement aux classes
privilégiées, aux actionnaires, aux rentiers qui suivent l’évolution de leur
portefeuille d’actions, bref à la bourgeoisie. Et quand Les Échos s’inquiètent,
c’est que la bourgeoisie s’inquiète. Tous s’inquiètent de la permanence du
mouvement de grève actuel.
C’est
ce que l’on pouvait mesurer avant-hier dans son éditorial et dans un article de
Jacques Attali, un rallié à Macron de la première heure.
L'éditorial
des Echos se plaint du "pognon
de dingue" que coûte déjà le projet de réforme avant d'avoir été
adopté. En cause, non seulement les mesures catégorielles ou compensations
promises à différentes catégories, mais surtout le report de la réforme des APL
qui fait bondir le journal patronal parce que cette réforme allait rapporter
gros et que le gouvernement s'est empêtré et semble tétanisé.
"On comprend que dans le
contexte explosif des dernières semaines, le gouvernement ne prenne pas le
risque de pousser les étudiants dans la rue, et avec eux les 6 millions de
Français qui touchent les APL (...)
Le problème est qu'aucune
économie, même juste, ne semble plus envisageable aujourd'hui. Dans la
majorité, et même à Bercy, c'est le fatalisme qui règne : pour faire
passer la réforme des retraites, l'Etat devra forcément lâcher des milliards
d'euros -un comble quand certains n'y voient qu'austérité !"
Quant à
l’article de Jacques Attali, lui qui disait encore de son poulain le 21
novembre dernier que "globalement, le mandat de Macron est une
réussite", essaye laborieusement d'expliquer le rejet de la réforme qu'il
avait pourtant recommandée à Macron. Il découvre que des individus normalement
constitués n'acceptent pas une amputation d'un membre sain, même si on leur
promet une prothèse " qu'on vous jure être plus efficace et plus
juste que le membre réel".
Il lui a fallu 27 jours de grève et le soutien de l'opinion ouvrière à la grève pour découvrir cela
Il lui a fallu 27 jours de grève et le soutien de l'opinion ouvrière à la grève pour découvrir cela
En tout
cas, on peut voir que ce n'est quand même pas le gros-gros moral dans le camp
d'en face... Raison de plus pour envoyer de partout nos veux de grévistes du
nouvel an...
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