vendredi 22 novembre 2019

Conseil municipal d’Argenteuil : quand le maire d’Argenteuil ne veut pas laisser la parole à une conseillère municipale


Empêcher ces mots que je ne saurais entendre




Le maire d’Argenteuil a suspendu avant-hier soir le conseil municipal parce qu’il ne voulait plus entendre ce qu’une conseillère municipale d’opposition, Marie-José Cayzac, avait commencé à dire.
         A l’occasion du point sur « la charte des associations », elle rappelait que c’est un démissionnaire du conseil qui occupait jusqu’à maintenant la délégation du maire en charge de ce secteur. Lui et sa compagne sont partis vers d’autres cieux et surtout vers le parti de Le Pen. Madame Cayzac reliait ce fait à bien d’autres de la mandature de la municipalité actuelle.
         Georges Mothron a jugé outrancier que l’on puisse faire un rapport entre le positionnement de lui-même et de sa municipalité, et ce ralliement ouvert à l’extrême-droite de deux de ses membres.
         Depuis longtemps, le maire d’Argenteuil a fait des gestes en direction de ce que son mouvement gaulliste comprenait de plus réactionnaire, et ce n’était un secret pour personne.
         Mais rappelons trois faits. La présence sur sa liste en 2014 d’un partisan de Boutin aux idées que l’on connaît, même si son représentant n’est plus en odeur de sainteté aujourd’hui. Rappelons la censure opérée à l’encontre de « La sociologue et l’ourson », un reportage percutant sur le Mariage pour tous. Les facilités, et c’est le moins que l’on puisse dire, opérées pour l’école Charlemagne marquée à l’extrême-droite.
         Certes, ces faits ne donnent pas un tableau des sentiments de chacun des membres de la municipalité, et du maire lui-même.
         Mais ils posent incontestablement question. Et le départ de l’adjoint et de la conseillère déléguée vers le parti de Le Pen méritait que l’on s’y arrête.DM

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