Toxicité connue
en 1969, interdit seulement en 1993 aux Antilles
Après des décennies de silence et
d'immobilisme, une enquête parlementaire vient de conclure à la responsabilité
écrasante de l'État français dans l'empoisonnement au chlordécone de la
population antillaise. En effet, alors que la toxicité de ce pesticide était
connue depuis 1969, il n'a été interdit en métropole qu'en 1990. Puis, les
puissants lobbys de la banane aux Antilles ont obtenu du gouvernement
Mitterrand des dérogations jusqu'en 1993. Résultat : les sols des Antilles
sont massivement pollués, et 95 % des habitants seraient contaminés.
Pour
satisfaire les exigences de ces lobbies, l'État français a sacrifié la santé de
toute une population, et en particulier des travailleurs de la banane,
particulièrement exposés. Un système hautement toxique.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire