À Pantin, le 3 octobre, un rassemblement a eu lieu le matin à la station du RER pour s’adresser aux travailleurs. Une centaine de personnes se sont retrouvées pour crier leur colère contre leurs conditions de travail et le silence assourdissant de l’Éducation nationale.
Le cortège, très dynamique, s’est
dirigé vers l’antenne de l’inspection d’académie, toute proche, avec tracts,
banderoles, casseroles, sifflets. Les manifestants ont envahi le hall du
bâtiment administratif de la mairie, aux cris de « Passionnés mais
révoltés », « Plus jamais ça », « La galère à l’école, y’en
a ras-le-bol ».
À Pantin, il existe un
contentieux supplémentaire avec la mairie qui maintient la semaine de quatre
jours et demi, qui épuise les équipes éducatives, entraînant le départ de
nombreux enseignants. Un sujet que la mairie traite avec mépris quand les
enseignants font part de leurs difficultés : « Si vous n’êtes pas
contents, allez à Bobigny. » Les employés de la mairie et les personnes
présentes sont sortis pour applaudir enseignants et parents d’élèves, qui se
sont ensuite rendus au bureau du maire. Celui-ci n’a pas daigné les recevoir.
L’après-midi, les manifestants
ont retrouvé devant l’inspection d’académie de Bobigny des parents et des
enseignants de toute l’Île-de-France. Après une minute de silence, les prises
de parole ont remis les points sur les « i » : Christine Renon
n’était ni fragile, ni dépressive, ce sont ses conditions de travail qui l’ont
tuée.
Samedi 5, plusieurs centaines de
personnes ont participé à la marche blanche entre la mairie et l’école Méhul.
La colère restait palpable, ainsi que l’envie de continuer la mobilisation pour
obtenir une réelle amélioration de la situation, pour les équipes enseignantes
comme pour les élèves.
Plusieurs rassemblements ont eu
lieu le 3 octobre dans l’agglomération lyonnaise.
À Vaulx-en-Velin, 200 enseignants
de la commune se sont réunis pour partager leur émotion et leur colère contre
le gouvernement et l’institution responsables de cet acte désespéré.
Le 3 octobre, une centaine
d’enseignants se sont rassemblés à 17 heures devant le rectorat de Reims. Parmi
eux, beaucoup de directrices et de directeurs d’école, dont certains ont pris
la parole pour dire leur colère, la charge de travail toujours plus grande,
l’absence de moyens pour y faire face et les pressions de la hiérarchie, mais
aussi leur envie d’y résister.
Le 3 octobre la grève a été bien
suivie dans les écoles du département. Au rassemblement devant le rectorat de
Toulouse, près de 1 000 personnes étaient là : professeurs des
écoles, mais aussi des collèges et des lycées.
Les réformes se succèdent mais ne
visent qu’à réduire les moyens de l’Éducation nationale, qui doit faire
toujours plus avec toujours moins. Dans les écoles toulousaines, tout ce qui
est décrit par Christine Renon dans sa lettre est une réalité. La veille de la
rentrée, il manquait des enseignants dans les écoles. Ce manque de personnel
existe aussi dans les centres de loisirs, parmi le personnel de la mairie qui
s’occupe du ménage ou de la cantine, parmi les aides de vie scolaire qui
accompagnent les enfants en situation de handicap !
Dans
le Val d’Oise aussi, et à Argenteuil notamment, des rassemblements ont eu lieu,
dont un d’une centaine d’enseignants devant une des inspections primaires de la
Ville dans le quartier d’Orgemont.
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