samedi 12 octobre 2019

Éducation, drame de Pantin, des correspondances de notre hebdomadaire Lutte ouvrière



À Pantin, le 3 octobre, un rassemblement a eu lieu le matin à la station du RER pour s’adresser aux travailleurs. Une centaine de personnes se sont retrouvées pour crier leur colère contre leurs conditions de travail et le silence assourdissant de l’Éducation nationale.
Le cortège, très dynamique, s’est dirigé vers l’antenne de l’inspection d’académie, toute proche, avec tracts, banderoles, casseroles, sifflets. Les manifestants ont envahi le hall du bâtiment administratif de la mairie, aux cris de « Passionnés mais révoltés », « Plus jamais ça », « La galère à l’école, y’en a ras-le-bol ».
À Pantin, il existe un contentieux supplémentaire avec la mairie qui maintient la semaine de quatre jours et demi, qui épuise les équipes éducatives, entraînant le départ de nombreux enseignants. Un sujet que la mairie traite avec mépris quand les enseignants font part de leurs difficultés : « Si vous n’êtes pas contents, allez à Bobigny. » Les employés de la mairie et les personnes présentes sont sortis pour applaudir enseignants et parents d’élèves, qui se sont ensuite rendus au bureau du maire. Celui-ci n’a pas daigné les recevoir.
L’après-midi, les manifestants ont retrouvé devant l’inspection d’académie de Bobigny des parents et des enseignants de toute l’Île-de-France. Après une minute de silence, les prises de parole ont remis les points sur les « i » : Christine Renon n’était ni fragile, ni dépressive, ce sont ses conditions de travail qui l’ont tuée.
Samedi 5, plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche blanche entre la mairie et l’école Méhul. La colère restait palpable, ainsi que l’envie de continuer la mobilisation pour obtenir une réelle amélioration de la situation, pour les équipes enseignantes comme pour les élèves.
Plusieurs rassemblements ont eu lieu le 3 octobre dans l’agglomération lyonnaise.
À Vaulx-en-Velin, 200 enseignants de la commune se sont réunis pour partager leur émotion et leur colère contre le gouvernement et l’institution responsables de cet acte désespéré.
Le 3 octobre, une centaine d’enseignants se sont rassemblés à 17 heures devant le rectorat de Reims. Parmi eux, beaucoup de directrices et de directeurs d’école, dont certains ont pris la parole pour dire leur colère, la charge de travail toujours plus grande, l’absence de moyens pour y faire face et les pressions de la hiérarchie, mais aussi leur envie d’y résister.
Le 3 octobre la grève a été bien suivie dans les écoles du département. Au rassemblement devant le rectorat de Toulouse, près de 1 000 personnes étaient là : professeurs des écoles, mais aussi des collèges et des lycées.
Les réformes se succèdent mais ne visent qu’à réduire les moyens de l’Éducation nationale, qui doit faire toujours plus avec toujours moins. Dans les écoles toulousaines, tout ce qui est décrit par Christine Renon dans sa lettre est une réalité. La veille de la rentrée, il manquait des enseignants dans les écoles. Ce manque de personnel existe aussi dans les centres de loisirs, parmi le personnel de la mairie qui s’occupe du ménage ou de la cantine, parmi les aides de vie scolaire qui accompagnent les enfants en situation de handicap !

Dans le Val d’Oise aussi, et à Argenteuil notamment, des rassemblements ont eu lieu, dont un d’une centaine d’enseignants devant une des inspections primaires de la Ville dans le quartier d’Orgemont.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire