Pas besoin d’évaluation pour mesurer le gâchis
Depuis l’arrivée de Blanquer, les
enseignants de CP et de CE1 sont empêtrés dans des « évaluations »
des élèves qui leur prennent un énorme temps, qui perturbent les élèves, et
dont chacun se demande à quoi servent leurs résultats difficilement
exploitables. C’est une véritable usine à gaz qui en revanche n’a pas l’air de
perturber les responsables de l’Éducation nationale, à l’échelle du pays comme
à l’échelle locale.
Mais
une fois les évaluations faites en classe, l’affaire n’est pas terminée pour
autant. Il faut remonter les résultats par internet. Et là, la galère continue
pour les enseignants. C’est un véritable parcours internet du combattant.
Gare
aux nouveaux professeurs des écoles qui découvrent avec effarement que leur
métier d’éducateur les a menés à une tâche informatique des plus complexe pour
ce genre de chose lorsque l’on est novice.
Au
point qu’à Argenteuil, pour faciliter ce report pour les très nombreux jeunes
enseignants qui viennent d’arriver tout neufs dans les écoles de la Ville, il a
fallu détacher pendant deux jours un de leurs collègues beaucoup plus chevronné
du département pour qu’il modifie le logiciel Onde du report des évaluations.
Le
comble est que pour cette tâche, cet enseignant a dû provisoirement quitter sa
classe d’ULIS (unité localisée pour l'inclusion scolaire) qui permet l'accueil
d'un petit groupe d'élèves présentant le même type de handicap, et qui n’avait
vraiment pas besoin de cette absence !
Tout
cela est très révélateur d’un fonctionnement qui aboutit à un énorme gâchis
avec toutes les conséquences que l’on connaît. DM
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