Des exploiteurs drôles d’oiseaux
La vingtaine de femmes de chambre
et gouvernantes de l’hôtel Ibis-Batignolles, dans le 17e à Paris, ont fêté
leur premier mois de grève samedi 17 août. Leur détermination était toujours
intacte.
La
société sous-traitante STN qui les emploie exige des femmes de chambre de
nettoyer trois chambres et demie en une heure, ce qui s’avère mission impossible.
Si elles ne parviennent pas à faire le travail dans les temps, les dépassements
horaires ne sont pas comptabilisés. Les conditions de travail provoquent
des problèmes de dos et des tendinites. À cela s’ajoutent le mépris de la
direction, le harcèlement quotidien.
Les
femmes de chambre exigent la fin de ces cadences infernales, le paiement à
l’heure effectuée, une prime-panier de 7,24 euros, et aussi bien sûr l’arrêt
des mutations forcées. Face au mépris de STN et du groupe Accor, les salariées
ne sont pas prêtes à renoncer. Au son du tam-tam et des tambours, elles animent
l’entrée de l’hôtel, gardée par des vigiles, dont l’embauche, d’après
certaines, est l’un des acquis de la grève.
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