… A l’image d’une société inégalitaire de classes
Des millions d’élèves,
d’enseignants, de personnels de l’éducation commencent une nouvelle année
scolaire aujourd’hui.
Les
conditions dans lesquelles ils vont la poursuivre durant les dix mois qui
viennent sont profondément inégalitaires.
Le
fossé n’a cessé de s’agrandir entre l’École publique et l’École privée qui
dispose de bien davantage de moyens et qui en plus attire non seulement les milieux
de la bourgeoisie et de ses serviteurs mais une fraction importante des couches
aisées de la population. Nous pouvons le constater à Argenteuil comme ailleurs.
Dans
une ville comme Argenteuil, non seulement la pauvreté s’est développée, mais
les conditions de l’école élémentaire qui repose sur les communes n’ont pas
cessé de se dégrader. La hausse des effectifs des classes et des groupes
scolaires est un fléau majeur. Elle caractérise non seulement les écoles
primaires mais également les maternelles. La politique des CP ou des CE1 à 12
(rarissimes, à 15 bien davantage) ou avec deux enseignants dans la classe, ne
concerne qu’une minorité de classes. Quant aux maternelles, la réduction du
nombre d’ATSEM et les effectifs insuffisants de personnels de restauration ont
des conséquences catastrophiques.
Offrir
les mêmes conditions d’accès à la connaissance et à la culture n’a jamais été
la volonté des serviteurs de la bourgeoisie, parce que leur action, c’est une
évidence, n’a jamais été de liquider l’inégalité sociale.
Alors
tous ceux qui se battent pour qu’il y ait davantage de moyens partout pour
l’École ont bien raison de le faire. Ils peuvent obtenir des concessions et des
améliorations partielles. Mais, pour que cette École change, et devienne celle
de l’égalité et de l’émancipation personnelle et collective des jeunes, il
faudra liquider le pouvoir de la classe aujourd’hui dominante, la bourgeoisie.
Avec les moyens d’une société riche, l’École deviendra, alors seulement, celle
de l’égalité pour tous.
Bonne
rentrée néanmoins à tous !
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