Quand on devient apatride et que l’on risque la mort
Par hasard, j’ai lu qu’un des
plus grands sociologues du XXème siècle, Norbert Élias, après avoir fui le
nazisme, avait été emprisonné en Angleterre à la déclaration de guerre en tant
que citoyen allemand ! C’est ce qui arriva également en France à nombre de
réfugiés.
« Rien
où poser sa tête » raconte le long parcours de celle qui tint la librairie
française de Berlin jusqu’aux derniers jours avant l’entrée en guerre en
septembre 1939.
Commença
alors pour elle, pour ses origines juives, une longue itinérance qui finira par
lui faire rejoindre après bien des détours et des peurs, l’havre de la Suisse,
ce qui allait lui permettre de survivre.
Fugitive,
traquée, elle dut franchir bien des obstacles où les autorités françaises
eurent une large part, rencontrant alors des fonctionnaires zélés appliquant
les « consignes » et les « ordres » à l’encontre de la
population juive. Mais si elle put finalement les déjouer, c’est qu’elle
rencontra aussi aide, soutien et protection, que ce soit du côté de ce coiffeur
niçois et de sa famille, ou encore de ce soldat italien qui juste au moment où,
pour la seconde fois, elle allait franchir la frontière n’appliqua pas les
consignes.
Un
livre qui nous aide bien sûr à réfléchir sur le sort des migrants
d’aujourd’hui.
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