Valls à mille
temps
Manuel Valls s’était illustré en
France par la rapidité avec laquelle il changeait de pied.
Concurrent et critique sévère de
Hollande durant la primaire socialiste de 2011, il en était devenu le directeur
de campagne, puis le ministre.
Ministre de l’Intérieur de
gauche, il se fit chasseur de Roms, expulseur de migrants et proféra des
discours que n’aurait pas reniés Le Pen quant aux immigrés. Participant au
primaire du PS en 2016, il appela tout de même à voter Macron, et conserva
ainsi son siège de député.
Passant les Pyrénées pour
conquérir la mairie de Barcelone, Valls a fait campagne au nom de la droite
espagnole contre la maire sortante, classée comme d’extrême gauche. Arrivé en
quatrième position, voilà qu’il change d’alliance et se rallie à celle qu’il a
combattue. Et Valls d’expliquer benoîtement qu’il a « changé la façon
de faire de la politique ».
En effet. Jusque-là on comparait
les politiciens qui changeaient au gré du vent à des girouettes. Valls, lui,
tourne plus vite qu’un ventilateur...
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