Dans les coulisses, les profits du capital financier
En novembre dernier, une
« Mission d’Information et d’Évaluation sur les Emprunts » était
créée à propos des emprunts dits « toxiques » dont la ville
d’Argenteuil a pris largement sa part dans les années 2000. Une commission, dix
ans après que la question ait commencé à être débattue sur la place publique,
ce n’est pas trop tôt ! Un point de compte-rendu de cette
« Mission » est à l’ordre du jour du conseil municipal de mercredi
soir 26 juin.
Il
n’y a bien évidemment aucune illusion à se faire sur ses résultats. Tout
d’abord, l’essentiel est connu. Il s’agissait d’emprunter à des taux variables,
initialement bas, qui pouvaient néanmoins varier dans des proportions très
importantes en fonction de l’évolution des parités de telle ou telle monnaie.
C’était pour les municipalités emprunter en misant comme à la roulette
russe. Au final, il en a coûté des dizaines de millions d’euros aux habitants
qui n’avaient, comme de bien entendu, pas été mis dans la confidence.
Si
la question a été largement l’objet d’algarades réciproques pendant des années
entre les petits notables locaux s’envoyant des noms d’oiseaux sur le sujet, il
est étonnant que les uns et les autres n’aient jamais fustigé ceux qui ont fait
leurs choux gras dans cette affaire, les banques.
Pas
étonnant, car pour ce faire, il s’agirait de dénoncer le cœur même du
capitalisme, ce système bancaire, financier et spéculatif qui mène la société à
la catastrophe. Et dont les devantures sont certes anonymes et semblent
impersonnelles, mais derrière lesquelles se cache les intérêts d’une grande
bourgeoisie, elle tout à fait identifiée.
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