vendredi 19 avril 2019

Ile de France, sécurité dans les lycées : des moyens éducatifs, pas de police


Le lycée « bleu ». Bleu police ?

Alors que les lycées d’Argenteuil connaissent une nouvelle réduction de leurs moyens d’enseignement (qui se traduiront par une hausse des effectifs par classe et par la suppression de classes en demi-groupes), le lycée Jean-Jaurès va voir s’installer une des trois « brigades régionales de sécurité » crées par la Région Ile de France. Celle-ci pourra répondre aux appels des proviseurs des lycées du Val-d'Oise, des Hauts-de-Seine et des Yvelines.
         Comme il faut parfois en rire plutôt qu’en pleurer, nous avons une réponse à la question du choix de cet établissement d’Argenteuil.
         Quelqu’un a dû souffler à Valérie Pécresse que ce lycée était depuis toujours appelé localement le lycée « bleue ». Une couleur tout à fait prédestinée, sans doute pour elle !



Une brève de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2646 de cette semaine

Pécresse et ses quinze agents

La présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a dépêché depuis le 8 avril ses propres équipes mobiles de sécurité, pour enrayer la violence sociale vécue par les élèves et le personnel dans certains lycées et collèges.
Elle a revendiqué sa volonté de « mettre un coup d’arrêt à un bordel organisé », voire de « rétablir l’ordre »… en embauchant quinze agents ! Pour régler les problèmes dans les huit départements de la région, pour environ 1,1 million de lycéens et collégiens, cela fait peu, même venant en renfort des quelques autres embauchés par les rectorats. Mais Pécresse a pu ainsi faire parler d’elle dans les médias, et c’était bien son but.
Pour ce qui est de lutter véritablement contre les violences scolaires et leurs causes, Pécresse n’a-t-elle pas, comme ses collègues LR, LREM ou PS, accepté sans broncher d’année en année les milliers de suppressions d’emplois d’adultes, enseignants, personnels de santé, de vie scolaire, d’entretien dans l’Éducation nationale ?
                                                        V. L. (Lutte ouvrière n°2646)

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