dimanche 7 avril 2019

Éducation, drame d’Eaubonne, des façons de faire totalement inadéquates


Des procédures à changer d’urgence


Le suicide d’un enseignant chevronné d’Eaubonne il a trois semaines, a profondément secoué moralement bien des parents, mais en premier lieu, le corps enseignant de la région et du département. Cette affaire met en lumière les procédures totalement inadéquates mises en place par la direction académique en cas de plainte déposée par une famille : suspendre immédiatement l’enseignant et le convoquer par écrit à l’inspection.
         En tant que militant syndical, nous avons eu ces dernières années à aider des enseignants qui se sont retrouvés dans des situations totalement bénignes, mais où, en plus, la question de la compétence des équipes de direction était posée, quand il ne s’agissait pas de rapports conflictuels entre les enseignants et ces dernières. Heureusement que ces enseignants mis en cause ont pu alors se confier, bénéficier immédiatement de l’aide de militants syndicaux, pour les conseiller, les soutenir jusqu’à ce que les deux affaires que nous avons en tête se terminent grosso modo des mois après par ce que la justice appelle des « non lieux ».
         Aujourd’hui, la direction académique, selon la presse, annonce suite au drame d’Eaubonne la mise en place d’un « groupe de travail » sur la question.
Cela nous rappelle simplement l’adage : « lorsque l’on veut mettre dans un placard un sujet, on crée une commission ».
         Lorsqu’il y a un souci dans un établissement scolaire, les parents devraient discuter avec les intéressés. Si l’on ne peut pas discuter, on joint la hiérarchie immédiate, puis les différents niveaux de celle-ci. Et l’on demande conseil. Là se pose la nécessité de l’échange et de l’organisation collective.
         Quant à la direction académique, elle a ensuite tout loisir, elle, de se déplacer, pour rencontrer l’enseignant, dans l’école où il enseigne, ou dans tout autre lieu de proximité immédiate. A Eaubonne, il est tout de même bien extraordinaire que le local de l’inspection primaire en charge des écoles du secteur se trouve en proximité immédiate de l’école primaire concernée par le drame. Bien extraordinaire, mais surtout profondément affligeant. D. MARIETTE, professeur retraité, militant syndical




Des enseignants en grève reconductible dans le Val d’Oise






Blog des grévistes de l’Éducation du Val d’Oise :


 

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