Lutte
ouvrière dans les élections européennes (1) Un article dans notre revue Lutte
de classe de mars-avril 2019 (2,5 euros) à paraître, que l’on déjà lire sur
internet.
https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2019/03/09/lutte-ouvriere-dans-les-elections-europeennes_117795.html
Lutte
ouvrière dans les élections européennes
Pour les élections au Parlement
européen du 26 mai prochain, Lutte ouvrière présentera une liste conduite par
Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier.
Dans la campagne, nous ferons
appel à la conscience de classe des travailleurs. Celle-ci commence par le
sentiment d’appartenir à la classe sociale de celles et ceux qui n’ont que leur
salaire pour vivre. De celles et ceux qui ne maîtrisent pas leurs propres
conditions d’existence, à commencer par leur emploi, par leur pouvoir d’achat
et tout ce qui en dépend.
Cette conscience commence par la
fierté de faire partie de ceux qui, par leur activité, font fonctionner toute
l’économie, des usines aux banques, des circuits de distribution aux
transports, etc. D’être aussi celles et ceux qui constituent l’ossature de la
vie sociale ; ceux qui soignent, enseignent,
transmettent, qui assurent les mille et un services indispensables à la vie de la collectivité, des crèches aux
Ehpad.
La conscience de classe commence
par la conviction que tous ceux qui travaillent ont le droit de vivre une vie
correcte, correspondant à ce qui est nécessaire et possible dans notre 21e
siècle, qui n’acceptent pas la dégradation de leurs conditions d’existence et
ne se résignent pas à leur situation.
La conscience de classe, sur le
terrain politique, c’est cependant bien plus que cela. C’est la conviction
d’appartenir à la classe sociale qui a la possibilité mais aussi la vocation
historique d’incarner un autre avenir pour l’humanité qu’une organisation
sociale dominée par le grand capital et par la grande bourgeoisie qui le
monopolise.
Cette conscience-là était
incarnée dans le passé par des partis qui avaient pour objectif l’émancipation
de la classe ouvrière par la seule voie possible : la révolution sociale, le renversement du pouvoir
de la bourgeoisie, la liquidation de la propriété privée des moyens de
production et la réorganisation de l’économie au profit de la collectivité.
Cette conscience-là, déformée,
pervertie, trahie par les grands partis qui l’ont incarnée jadis, qui se sont
revendiqués du socialisme puis du communisme, s’est effacée, laissant la classe
ouvrière sans boussole ou avec des repères trompeurs. Le climat délétère du
capitalisme agonisant pèse sur l’état d’esprit des travailleurs eux-mêmes et,
plus encore, sur leur vision de la société, sur les rapports de classe. Ce
n’est pas nouveau, la conscience de classe au sens politique du terme a
toujours été un combat contre la pression dissolvante du capitalisme, de
l’individualisme au chauvinisme.
C’est ce combat qui a été
abandonné, progressivement ou brutalement, par les grands partis issus de la
classe ouvrière, le PS et le PCF. Au point que les mots les plus simples, le
vocabulaire de la lutte de classe – à commencer par exploiteur et exploité,
grande bourgeoisie, grand capital et classe ouvrière – ont été chargés d’une
tout autre signification que celle transmise par la tradition ouvrière.
L’influence pourrissante du capitalisme corrompt jusqu’aux mots. La société se
résume aux « classes moyennes ». Une fraction croissante de la classe ouvrière se voit désignée comme « autoentrepreneuse ». Et, quand le pouvoir parle de réformes, ce n’est pas
pour améliorer, ne serait-ce que progressivement, le
sort des exploités, mais
pour leur asséner de nouveaux coups.
Il appartient aux militants qui
ont pour objectif de reconstruire un parti communiste révolutionnaire de
profiter de toutes les occasions pour transmettre les traditions et les valeurs
du mouvement ouvrier, jusqu’aux mots pour les désigner. Les élections, les
campagnes électorales en constituent une.
(A suivre)
Vendredi 29 mars
Meeting
Paris
À 20h30
Grande
salle de la Mutualité - 24, rue Saint-Victor - Paris 5e
Entrée
libre
Un départ
est prévu à 19 heures d’Argenteuil
Rendez-vous :
« Café
des 2 gares » gare d’Argenteuil sortie Orgemont
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