jeudi 14 mars 2019

Lutte ouvrière dans les élections européennes (1) Un article dans notre revue Lutte de classe de mars-avril 2019


Lutte ouvrière dans les élections européennes (1) Un article dans notre revue Lutte de classe de mars-avril 2019 (2,5 euros) à paraître, que l’on déjà lire sur internet.

https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2019/03/09/lutte-ouvriere-dans-les-elections-europeennes_117795.html



Lutte ouvrière dans les élections européennes

Pour les élections au Parlement européen du 26 mai prochain, Lutte ouvrière présentera une liste conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier.

Dans la campagne, nous ferons appel à la conscience de classe des travailleurs. Celle-ci commence par le sentiment d’appartenir à la classe sociale de celles et ceux qui n’ont que leur salaire pour vivre. De celles et ceux qui ne maîtrisent pas leurs propres conditions d’existence, à commencer par leur emploi, par leur pouvoir d’achat et tout ce qui en dépend.
Cette conscience commence par la fierté de faire partie de ceux qui, par leur activité, font fonctionner toute l’économie, des usines aux banques, des circuits de distribution aux transports, etc. D’être aussi celles et ceux qui constituent l’ossature de la vie sociale; ceux qui soignent, enseignent, transmettent, qui assurent les mille et un services indispensables à la vie de la collectivité, des crèches aux Ehpad.
La conscience de classe commence par la conviction que tous ceux qui travaillent ont le droit de vivre une vie correcte, correspondant à ce qui est nécessaire et possible dans notre 21e siècle, qui n’acceptent pas la dégradation de leurs conditions d’existence et ne se résignent pas à leur situation.
La conscience de classe, sur le terrain politique, c’est cependant bien plus que cela. C’est la conviction d’appartenir à la classe sociale qui a la possibilité mais aussi la vocation historique d’incarner un autre avenir pour l’humanité qu’une organisation sociale dominée par le grand capital et par la grande bourgeoisie qui le monopolise.
Cette conscience-là était incarnée dans le passé par des partis qui avaient pour objectif l’émancipation de la classe ouvrière par la seule voie possible: la révolution sociale, le renversement du pouvoir de la bourgeoisie, la liquidation de la propriété privée des moyens de production et la réorganisation de l’économie au profit de la collectivité.
Cette conscience-là, déformée, pervertie, trahie par les grands partis qui l’ont incarnée jadis, qui se sont revendiqués du socialisme puis du communisme, s’est effacée, laissant la classe ouvrière sans boussole ou avec des repères trompeurs. Le climat délétère du capitalisme agonisant pèse sur l’état d’esprit des travailleurs eux-mêmes et, plus encore, sur leur vision de la société, sur les rapports de classe. Ce n’est pas nouveau, la conscience de classe au sens politique du terme a toujours été un combat contre la pression dissolvante du capitalisme, de l’individualisme au chauvinisme.
C’est ce combat qui a été abandonné, progressivement ou brutalement, par les grands partis issus de la classe ouvrière, le PS et le PCF. Au point que les mots les plus simples, le vocabulaire de la lutte de classe – à commencer par exploiteur et exploité, grande bourgeoisie, grand capital et classe ouvrière – ont été chargés d’une tout autre signification que celle transmise par la tradition ouvrière. L’influence pourrissante du capitalisme corrompt jusqu’aux mots. La société se résume aux «classes moyennes». Une fraction croissante de la classe ouvrière se voit désignée comme «autoentrepreneuse». Et, quand le pouvoir parle de réformes, ce nest pas pour améliorer, ne serait-ce que progressivement, le sort des exploités, mais pour leur asséner de nouveaux coups.
Il appartient aux militants qui ont pour objectif de reconstruire un parti communiste révolutionnaire de profiter de toutes les occasions pour transmettre les traditions et les valeurs du mouvement ouvrier, jusqu’aux mots pour les désigner. Les élections, les campagnes électorales en constituent une.

(A suivre)




Vendredi 29 mars
Meeting
Paris
À 20h30
Grande salle de la Mutualité - 24, rue Saint-Victor - Paris 5e
Entrée libre
Un départ est prévu à 19 heures d’Argenteuil
Rendez-vous :
« Café des 2 gares » gare d’Argenteuil sortie Orgemont


0 commentaires:

Enregistrer un commentaire