Gilets
jaunes : garde à vue et fichage
Le syndicat de la Magistrature a
dénoncé une note interne du procureur de Paris visant à utiliser largement la
garde à vue de gilets jaunes pour les empêcher de manifester. En effet, cette
note préconise de ne lever les gardes à vue que « le samedi soir ou [le]
dimanche matin, afin d’éviter que les intéressés grossissent à nouveau les
rangs des fauteurs de troubles ». Et cela même si les faits reprochés
sont infimes ou inexistants et destinés à être classés sans suite.
Sans plus de scrupules, le
procureur ordonne l’inscription des mêmes interpellés sur le fichier de
traitement des antécédents judiciaires, là encore, même si les dossiers sont
classés sans suite.
À ce jour, la répression
policière a déjà blessé 198 personnes à la tête, éborgné 21 manifestants et
cinq manifestants ont eu la main arrachée. Cette répression ne parvenant pas à
dissuader les gilets jaunes de descendre dans la rue, l’appareil d’État, tant
policier que judiciaire, fait feu de tout bois.
Christian
BERNAC (Lutte ouvrière n°2639)
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