Nouvelles technologies, vieille
exploitation
Les trottinettes électriques en
location d’une nouvelle entreprise privée encombrent un peu partout les
trottoirs. Si elles peuvent être utiles pour se déplacer, c’est à un prix
onéreux : environ 3,5 euros pour 10 minutes. Surtout, les travailleurs qui
les récupèrent afin de les recharger sont « autoentrepreneurs ». Leur
gagne-pain : courir derrière les trottinettes entre 21h et 4h30 pour les
brancher chez eux.
Ces
petits boulots « ubérisés », c’est l’exploitation à l’état
brut : pas de salaire minimum garanti, pas de congés payés,… Des
reportages ont montré que pour avoir un revenu décent, il faut accumuler des
heures et des heures (de nuit) pour traquer les trottinettes, en concurrence
avec les autres « hunters » ou « juicers »,
le nouveau terme pour désigner ces prolétaires 2.0.
Derrière
la vitrine commerciale et les arguments écolos fallacieux, c’est toujours
l’exploitation.
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