Gilets jaunes, militants ouvriers, le camp
des travailleurs
Il est
toujours bon de savoir où vont nos impôts. Nous avons pu en avoir une nouvelle
fois une petite idée hier soir à l’occasion de la manifestation de solidarité
avec Sébastien, un habitant d’Argenteuil blessé grièvement samedi dernier par
l’explosion d’une grenade policière. Ils ne vont pas comme nous le savions déjà
pour l’essentiel ni pour la santé de tous ni pour l’éducation, mais à la police
pour laquelle l’Etat réserve des moyens de choix.
Hier au soir, la présence policière
était disproportionnée. Des dizaines et des dizaines de véhicules disséminés
dans le centre de la Ville, sans doute plusieurs centaines de policiers en
civil ou casqués, des motards en nombre, bref des moyens disproportionnés.
En tout cas, une manifestation préparée
rapidement qui a rassemblé au moins un demi-milliers de manifestants, ce qui
est important pour un soir de semaine et à Argenteuil.
Cette manifestation aura surtout donné
l’occasion pour de nombreux participants d’une première jonction entre des
militants ouvriers, de la CGT en particulier, des différentes tendances
politiques de « gauche » et des « gilets jaunes » qui
étaient présents en nombre significatif.
Cela est de bonne augure. Ce que les
gilets jaunes, même si c’est dans une grande diversité, dénoncent, c’est la
situation faite aux classes populaires par un gouvernement tout attentif aux
intérêts des riches mais dur avec les travailleurs en activité, les retraités,
les chômeurs. Oui, cette première jonction à Argenteuil entre les uns et les
autres en appelle bien d’autres.
Indécent
Parmi
les manifestants, si si, il y avait l’ex-député Philippe Doucet PS du cru, le
défenseur il y a peu de temps de la loi sur l’état d’urgence, du projet de
« déchéance de la nationalité », de la loi El Khomry. Ce défenseur
sans état d’âme d’un gouvernement qui lors de la mobilisation contre cette loi
mit tous les obstacles pour rendre très difficile le fait de manifester,
bloquant les rues, et allant même jusqu’à organiser le cirque du tour du
bassin de l’Arsenal à Paris un jour de manifestation.
Ce monsieur prêt à tout, à manifester,
à lever le poing et à ânonner l’Internationale si cela peut lui être utile,
fait partie de ces politiciens dont les travailleurs et les masses du monde du
travail doivent sans cesse se remémorer les forfaits à leur égard.
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