Boucherie Bernard, souvenir
Lors de la dernière réunion
publique qu’il animait dans le centre-ville, le maire d’Argenteuil s’est
lamenté sur l’état du commerce dans ce quartier, naguère centre animé et
attirant pour la chalandise des habitants de la commune.
Il
l’a fait avec la délicatesse qui le caractérise : « Je suis né rue Antonin-Georges Belin, qui
était le nœud commercial, avec Paul Vaillant-Couturier. Il y avait poissonnier,
traiteur… Gabriel Péri n’existait pas, elle n’a pas 60 ans. Il y a le Prisunic
qui a sauté. Argenteuil était très populaire, mais c’étaient des gens qui
travaillaient, et qui faisaient vivre les commerces. Maintenant, le
centre-ville c’est 55% de logements sociaux. Quand ça s’est construit on y a
mis des gens qui travaillaient ; mais petit à petit on l’a appauvri, c’étaient
souvent des gens assistés, qui n’ont plus ce type d’achats, n’ont pas la
volonté de faire vivre le commerce traditionnel. Petit à petit les choses se
sont vidées... » (cf le site
« engagés pour Argenteuil »)
Cette
vision est bien misérabiliste et méprisante, et ne correspond pas à la réalité,
en tout cas en ces termes.
En revanche, on peut affirmer
sans se tromper que le maire d’Argenteuil a une responsabilité directe dans un
évènement qui, ces dernières années, a eu une conséquence très négative sur le
commerce de l’avenue Péri. C’est la disparition de la « boucherie Bernard »
à l’égard de laquelle ni lui ni le vice-président d’AB-Habitat, le député d’alors,
Philippe Doucet, n’ont rien fait pour la sauver.
Rappelons-le,
cette boucherie drainait non seulement des milieux populaires mais également
des fractions des « classes moyennes » locales qui, non seulement
venait dans cette boucherie, mais en profitait pour aller chez Nicolas, au
Presse-Papier, chez Paul…
Cette
clientèle a disparu et les parcours d’achat induits avec. Nous le constatons le
vendredi soir lors de la permanence que nous tenons devant Chez Paul, de 17
heures 15 à 18 heures 15 !
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