samedi 16 février 2019

Bezons, Argenteuil, l’Agglomération dissoute, une commune à la peine


Loin de l’intérêt des habitants, manœuvres politiciennes



Depuis le 1er janvier 2016, l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons a été dissoute, laissant orpheline la commune de Bezons qui est bien à la peine pour intégrer un autre territoire. Voilà ci-dessous plusieurs articles écrits sur le sujet par notre camarade Michel CAMPAGNAC, conseiller municipale Lutte ouvrière de cette commune.

Communauté d’agglo : l’avis des populations ne compte pas

Malgré la disparition de l’agglomération, Argenteuil et Bezons partagent encore maintenant, de nombreux équipements. D’abord un bassin d’emploi et des transports qui s’organisent pour relier centres, gares et zones d’activités. Un bassin de formation dans lequel est mis en place une « carte des formations » pour les répartir dans les différents lycées afin qu’elles soient accessibles au plus grand nombre. Mais aussi une circonscription qui gère les affaires des écoles de Bezons associées à une partie d’Argenteuil. Un organisme de logements sociaux, à cheval depuis longtemps sur les deux villes, un réseau de chauffage urbain, accolé à un centre de retraitement des déchets pour les deux villes, et un service de ramassage des ordures, lui aussi, commun et j’en passe comme la mission locale et d’autres associations… Bref, l’union des deux villes au sein de la même agglomération semblait assez naturelle, compréhensible et admise par la plupart des habitants. Et pourtant, ce qui semblait aller de soi a fini par aller tout droit dans… la Seine, par la volonté de Monsieur Mothron : l’agglomération Argenteuil-Bezons a été dissoute. Et du coup, de nombreux autres services mis en communs par les deux municipalités ont été démantelés et redistribués dans chaque municipalité.

L’Etat oblige au mariage

Il ne reste aujourd’hui, plus que l’obligation pour la ville de Bezons de rejoindre une autre agglomération. Pourquoi ? Parce que c’est la loi, paraît-il. La loi n’a pas pu empêcher que le regroupement qui allait de soi ne soit brisé par des enfantillages de politiciens, mais maintenant la loi obligerait la ville de Bezons à s’unir à d’autres communes malgré de nombreuses conséquences néfastes pour les services de la ville.
Alors, quelles conséquences pour Bezons ? Eh bien, l’État avait obligé la ville à rejoindre un regroupement d’une vingtaine de communes du 78, de Bezons à St Germain en Laye. Alors que, de fait, ces communes étaient contre une alliance avec Bezons. Elles avaient imposé à Bezons des contributions qui se traduisaient par une pertes de plusieurs millions d’euros pour les services des la ville.
Une décision du tribunal administratif a ordonné cet hiver la dissolution de ce regroupement de communes pour le printemps 2019. On en est là aujourd’hui.

Et pour l’avenir ?

Les préfets du 78 et du 95 ordonnent à nouveaux à Bezons et aux autres communes de s’entendre. Le maire indique qu’il n’a pas le choix, mais espère contester la répartition des contributions au tribunal.
Le PS, une partie du PC et les macroniens de Bezons proposent de rejoindre l’agglo… du grand Paris, comme l’a déjà fait Argenteuil et demandent un referendum pour cela.
Il n’est pas sûr qu’avec le grand Paris, les contributions soient moins importantes. Par contre on sait d’ores et déjà, que les décisions seront prises encore plus loin des habitants et plus difficiles à contrôler.
Si référendum, il devait y avoir, il se résumerait forcément à un faux choix du style pile tu perds face je gagne.

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