Loin de l’intérêt des habitants, manœuvres politiciennes
Depuis le 1er janvier
2016, l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons a été dissoute, laissant orpheline la
commune de Bezons qui est bien à la peine pour intégrer un autre territoire.
Voilà ci-dessous plusieurs articles écrits sur le sujet par notre camarade
Michel CAMPAGNAC, conseiller municipale Lutte ouvrière de cette commune.
Communauté
d’agglo : l’avis des populations ne compte pas
Malgré la disparition de
l’agglomération, Argenteuil et Bezons partagent encore maintenant, de nombreux
équipements. D’abord un bassin d’emploi et des transports qui s’organisent pour
relier centres, gares et zones d’activités. Un bassin de formation dans lequel
est mis en place une « carte des formations » pour les répartir dans les
différents lycées afin qu’elles soient accessibles au plus grand nombre. Mais
aussi une circonscription qui gère les affaires des écoles de Bezons associées
à une partie d’Argenteuil. Un organisme de logements sociaux, à cheval depuis
longtemps sur les deux villes, un réseau de chauffage urbain, accolé à un
centre de retraitement des déchets pour les deux villes, et un service de
ramassage des ordures, lui aussi, commun et j’en passe comme la mission locale
et d’autres associations… Bref, l’union des deux villes au sein de la même
agglomération semblait assez naturelle, compréhensible et admise par la plupart
des habitants. Et pourtant, ce qui semblait aller de soi a fini par aller tout
droit dans… la Seine, par la volonté de Monsieur Mothron : l’agglomération
Argenteuil-Bezons a été dissoute. Et du coup, de nombreux autres services mis
en communs par les deux municipalités ont été démantelés et redistribués dans
chaque municipalité.
L’Etat
oblige au mariage
Il ne reste aujourd’hui, plus que
l’obligation pour la ville de Bezons de rejoindre une autre agglomération.
Pourquoi ? Parce que c’est la loi, paraît-il. La loi n’a pas pu empêcher
que le regroupement qui allait de soi ne soit brisé par des enfantillages de
politiciens, mais maintenant la loi obligerait la ville de Bezons à s’unir à
d’autres communes malgré de nombreuses conséquences néfastes pour les services
de la ville.
Alors, quelles conséquences pour
Bezons ? Eh bien, l’État avait obligé la ville à rejoindre un regroupement
d’une vingtaine de communes du 78, de Bezons à St Germain en Laye. Alors que, de
fait, ces communes étaient contre une alliance avec Bezons. Elles avaient
imposé à Bezons des contributions qui se traduisaient par une pertes de plusieurs
millions d’euros pour les services des la ville.
Une décision du tribunal
administratif a ordonné cet hiver la dissolution de ce regroupement de communes
pour le printemps 2019. On en est là aujourd’hui.
Et
pour l’avenir ?
Les préfets du 78 et du 95
ordonnent à nouveaux à Bezons et aux autres communes de s’entendre. Le maire
indique qu’il n’a pas le choix, mais espère contester la répartition des
contributions au tribunal.
Le PS, une partie du PC et les
macroniens de Bezons proposent de rejoindre l’agglo… du grand Paris, comme l’a
déjà fait Argenteuil et demandent un referendum pour cela.
Il n’est pas sûr qu’avec le grand
Paris, les contributions soient moins importantes. Par contre on sait d’ores et
déjà, que les décisions seront prises encore plus loin des habitants et plus
difficiles à contrôler.
Si référendum, il devait y avoir,
il se résumerait forcément à un faux choix du style pile tu perds face je
gagne.
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