mercredi 27 février 2019

Ascoval – repreneurs, manœuvres financières, subventions. Interdiction des licenciements !


Ne compter que sur la force collective


Le groupe Altifort, présenté comme le repreneur, a annoncé qu’il n’avait finalement pas trouvé les fonds nécessaires pour racheter Ascoval (aciérie de Saint-Saulve, ex-Vallourec). Est-ce la fin annoncée avec pour perspective imminente la fermeture du site ? Ou bien est-ce une nouvelle façon, pour les actionnaires d’Altifort, de faire du chantage pour toucher encore plus d’argent public, comme l’a fait Vallourec bien des fois par le passé ? En tous cas, les 281 travailleurs d’Ascoval se retrouvent de nouveau sous la menace du chômage.
Cela fait des mois que les patrons de Vallourec puis d’Ascoval mentent aux travailleurs en prétendant se préoccuper de leur sort. Et le gouvernement fait semblant d’être choqué en prétendant qu’Altifort a « trompé tout le monde », alors que les capitalistes repreneurs, fonds d’investissements, fonds de pensions, etc, utilisent systématiquement les mêmes méthodes ! Quant aux politiciens locaux de tous bords et aux dirigeants syndicaux, ils ont désarmé les travailleurs d’Ascoval en prétendant tous qu’ils allaient trouver une « solution industrielle » qui pourrait contenter tout le monde et sauver les emplois.
Les capitalistes comme Vallourec prennent uniquement leurs décisions en fonction de leurs intérêts financiers, quitte à détruire des emplois et des régions entières, en sous-traitant le sale boulot à des repreneurs-escrocs. Et le gouvernement est leur complice.
Les travailleurs d’Ascoval ne doivent compter que sur leur force collective pour défendre leurs emplois et leurs salaires.

Il faut interdire les licenciements

Les discussions entre les syndicats et le patronat sur l'assurance-chômage se sont terminées sans conclusion. D'un côté, le patronat a refusé tout système de bonus-malus pour les contrats courts. L'État, lui, en entendait 3,9 milliards d'euros de diminution des allocations chômage.
C'est maintenant au gouvernement de reprendre la main. La ministre du Travail se verrait bien imposer par décret la baisse de allocations, mais dans le climat de contestation qui règne actuellement ce serait jeter de l'huile sur le feu. Quant aux dirigeants des confédérations syndicales, ils jurent de ne pas la laisser faire. On aimerait pouvoir les croire.
Mais personne ne met en avant ce qui serait pourtant le plus juste : l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire