1er
décembre : mettre les revendications des travailleurs à l’ordre du jour
Alors que les directions syndicales sont aux abonnés
absents depuis le début du mouvement des gilets jaunes, la direction de la CGT
s’est finalement décidée à proposer une action à l’ensemble des travailleurs.
Elle transforme la traditionnelle journée de
manifestation annuelle contre le chômage du premier samedi de décembre en une
journée de mobilisation sur les salaires, l’emploi et la justice sociale .
Si cette décision de la CGT amène davantage de
travailleurs à exprimer leur colère, qu’ils aient ou pas un gilet jaune, on ne
pourra que s’en réjouir.
Il est en effet urgent que les travailleurs
s’engouffrent pleinement dans la brèche que le mouvement des gilets jaunes a
ouverte sur la question du pouvoir d’achat, en mettant en avant leurs propres
revendications, à commencer par les salaires. Si l’explosion des prix du gasoil
a été le détonateur de la colère, ce sont tous les prix qui augmentent depuis
des années, alors que les salaires, les pensions de retraite et les allocations
chômage ont été gelés, quand ils n’ont pas baissé. Pour rattraper tout ce qui a
été perdu, il faut donc une augmentation générale des salaires, des pensions et
des allocations. Et, pour éviter de nouvelles pertes de pouvoir d’achat, il
faut imposer qu’ils suivent l’augmentation réelle des prix.
La direction de la CGT s’est contentée d’appeler à une journée de manifestation, sans lendemain et sans aucun plan d’action pour la suite. En fait, elle cherche ainsi à se donner un alibi face au mécontentement légitime d’une partie de ses propres militants suite à son attitude envers le mouvement des gilets jaunes, qu’elle a réduit à tort au départ à une mobilisation de l’extrême droite.
La direction de la CGT s’est contentée d’appeler à une journée de manifestation, sans lendemain et sans aucun plan d’action pour la suite. En fait, elle cherche ainsi à se donner un alibi face au mécontentement légitime d’une partie de ses propres militants suite à son attitude envers le mouvement des gilets jaunes, qu’elle a réduit à tort au départ à une mobilisation de l’extrême droite.
Mais, pour les militants ouvriers, c’est l’occasion
de préparer les travailleurs à une lutte déterminée, en les incitant à en
discuter dès maintenant sur leurs lieux de travail. Lutte ouvrière appelle tous
ses militants et sympathisants à participer le plus nombreux possible aux
manifestations et aux grèves qui auront lieu le 1er décembre.
Arnaud LOUVET (Lutte ouvrière n°2626)
Arnaud LOUVET (Lutte ouvrière n°2626)
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