Après avoir fait la morale à un
jeune chômeur il y a plusieurs semaines, Macron n’en finit pas d’étaler sa
morgue. Interpellé lors d’un déplacement, il y a quelques jours, par une
retraitée évoquant le faible niveau de sa pension, il lui a répondu :
« La seule chose qu'on n'a pas le droit de faire, c'est se
plaindre. »
Macron, à l’image du patronat
dont il sert les intérêts, rêve de voir les travailleurs se laisser exploiter,
licencier et pressurer en silence. Eh bien, raison de plus pour lui montrer à
chaque occasion que les travailleurs n’acceptent pas sa politique et entendent
bien s’y opposer !
Les retraités qui protestent
contre la baisse de leurs revenus ont raison ! Aspirer à vivre à l’abri du
besoin après une vie de travail, c’est tout de même la moindre des choses.
Il y a de quoi être écœuré que
Macron ose en appeler à la solidarité des retraités pour justifier les mesures
qui les frappent, comme l’augmentation de la CSG et le gel des pensions. Macron
s’attaque aux retraités pour les mêmes raisons qui l’amènent à vouloir réduire
les droits des chômeurs, à diminuer toutes les dépenses de l’État en faveur des
services publics utiles à la population, comme la santé, l’éducation, le
logement… Toutes ces économies, qui touchent en premier lieu les classes
populaires, servent à financer les cadeaux fiscaux accordés au grand patronat
et à une minorité de riches privilégiés !
Après avoir « réformé »
le Code du travail, c’est-à-dire réduit les droits des travailleurs, Macron a
confirmé sa volonté de « réformer » les retraites. Là encore, il faut
s’attendre à de nouvelles attaques et à une régression pour de nombreuses
catégories de travailleurs.
Macron prétend vouloir mettre en
place « un système plus juste ». Mais tant que les travailleurs se
voient prélever une partie du salaire pour payer leur retraite, il n’y a aucune
justice ! Les retraites devraient être intégralement financées par les
patrons qui s’approprient les richesses créées par les travailleurs. Voilà le
seul système qui serait juste. Mais cette justice-là, celle des travailleurs,
il faudra l’imposer !
Avec son mépris, Macron met le
doigt sur ce qui doit nous servir de leçon. Pour faire reculer ceux qui nous
exploitent et nous dirigent, il faut nous faire craindre. Nous en avons la
force collective. La classe ouvrière n’a pas à accepter de voir ses conditions
d’existence sacrifiées pour permettre à une minorité de possédants de
s’enrichir.
Le 9 octobre, plusieurs
confédérations syndicales appellent à faire grève et à manifester contre la politique
de Macron. Il faut bien sûr se saisir de cette possibilité de protester contre
les attaques gouvernementales et patronales.
Pour modifier le rapport de force
en faveur des travailleurs, des journées d’action, même réussies, ne suffiront
pas. Des luttes déterminées de grande ampleur, de véritables explosions
sociales au caractère imprévisible, seront nécessaires. Mais il faut être
conscient qu’il n’y a aucune amélioration à espérer pour les travailleurs, ni
pour la majorité de la population, tant que l’emprise du grand capital sur
l’économie n’aura pas été brisée et tant que le pouvoir de la bourgeoisie
n’aura pas été renversé.
Alors que son système économique
s’enfonce dans la crise, la classe capitaliste ne peut espérer augmenter ses
profits qu’en aggravant l’exploitation, le chômage et la précarité. C’est pour
répondre à la rapacité de cette minorité de profiteurs que les gouvernements,
quel que soit le parti au pouvoir, mènent une véritable guerre sociale aux
travailleurs.
Se débarrasser de la domination
de cette classe de bourgeois parasites, qui conduit la société vers la
catastrophe d’une crise économique plus grave encore que celle dans laquelle
elle s’enfonce, est une nécessité pour toute l’humanité.
La classe ouvrière est la seule à
pouvoir mener cette transformation sociale jusqu’au bout, jusqu’à la
destruction totale du capitalisme. Les travailleurs sont à la base de tout.
Dans tous les secteurs d’activité, ils font tout fonctionner et sont à
l’origine des richesses qu’une minorité accapare aujourd’hui.
Ce rôle social indispensable leur
donne la capacité de réorganiser totalement l’économie, de façon à satisfaire
les besoins du plus grand nombre.
Mais pour pouvoir mettre en œuvre
la force immense dont ils disposent, les travailleurs auront besoin de
s’organiser en se fixant consciemment l’objectif de prendre les commandes de la
société.
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