Augmentation des salaires, des pensions et
des allocations !
Le prix du carburant ne cesse
d'augmenter et des appels à bloquer samedi 17 novembre les routes ou à signer
des pétitions en ligne pour exiger la baisse des taxes sur le carburant sont
dans bien des conversations.
Les
travailleurs ont toutes les raisons de se mobiliser pour ne pas voir leur
pouvoir d'achat s'effondrer. Mais ils doivent le faire en défendant leurs
intérêts de classe, en formulant leurs propres revendications. Ils ne doivent
pas manifester simplement en tant que « usagers de la route », un
terme qui recoupe des catégories aux intérêts opposés.
Si les
transporteurs routiers, les chauffeurs de taxis ou les entreprises de travaux
publics protestent contre la hausse du carburant, ils sauront la répercuter sur
leurs clients. Les travailleurs, eux, n'ont que leur salaire pour vivre. Ils
paient en faisant le plein, en faisant leurs courses, en payant leurs factures
de chauffage, sans jamais pouvoir répercuter ces hausses.
Cherchant
à rassembler largement, se disant apolitiques, certains initiateurs du 17
novembre envisagent des blocages en voiture, sans slogans ni banderoles. Mais
manifester sans slogans ou derrière un mot d'ordre aussi vague que « à
bas les taxes », c'est laisser les porte-paroles des patrons du
transport tirer les marrons du feu, obtenir pour eux-mêmes exonérations ou
compensations. Outre les taxes, il y a la hausse du cours du pétrole et de
la marge des distributeurs.
Ne pas
s'en prendre aux profits capitalistes, cela va bien aux politiciens bourgeois
qui cherchent les voix des travailleurs pour gouverner demain au service des
puissants. Déjà, Le Pen ou Dupont-Aignan ont appelé à « bloquer le pays
le 17 novembre » car, disent-ils, « les français en ont marre
des taxes ». Mais quel point commun y-a-t-il entre les grands patrons
qui estiment toujours payer trop de charges ou d'impôts et les travailleurs
dont le budget est grevé par les pleins d'essence ou les factures de
chauffage ?
Face aux
augmentations des prix, ceux du carburant comme tous les autres, il faut exiger
l'augmentation générale des salaires, des pensions de retraite, et leur
revalorisation automatique quand les prix augmentent ; autrement dit,
l'indexation des salaires sur les prix !
Et cela
seuls les travailleurs pourront le revendiquer, et en s’organisant, le suivre
et l’imposer.
Et
pendant ce temps…
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