mercredi 10 octobre 2018

Argenteuil, crèches municipales, la municipalité peut aussi démissionner


Pour nous dire cela, un texte papier aurait tout autant convenu



Vendredi dernier, la municipalité a contraint les employés du service de la petite enfance à venir à une réunion à 19 heures, suite à l’annonce de la mise en « délégation de service public » de deux crèches municipales, dont nous avons parlé à plusieurs reprises sur le présent blog. Certes, les crèches accueillent les parents jusqu’à 19 heures. Mais après une dure semaine de travail, c’est dur de venir écouter des gens qui, au final, n’ont rien à nous dire.
         Et cela d’autant plus que la municipalité n’avait finalement rien à nous annoncer, sinon qu’avec ces deux crèches mises en DSP, elle en resterait là, pour l’instant au moins.
         Mais le cœur de son message a été de nous dire que ce service de la petite enfance proposé aux habitants ne faisait pas partie des attributions obligatoires des municipalités, histoire de sous-entendre : « Vous avez bien de la chance, nous pourrions très bien ne pas nous en occuper et liquider l’affaire ».
         La mise en place de centres de santé qui eux aussi n’étaient pas obligatoires, a marqué avec l’instauration de crèches municipales la volonté des municipalités PCF d’offrir des services de proximité utiles à la population. Et cela a marqué un incontestable progrès.
         Alors si ces réalisations ne sont pas obligatoires pour les municipalités, la présence de la municipalité actuelle d’Argenteuil qui tient ce discours ne l’est pas, tout autant. Si vraiment, cela leur déplaît, ils peuvent toujours démissionner.

3 commentaires:

Metezeau a dit…

Je vous ai connu plus objectif et plus avisé, M Mariette.
Vous pouvez critiquer la politique que nous menons, mais de là à isoler un morceau de petite phrase de l’ensemble pour nous faire dire le contraire de ce que nous avons dit, à mettre entre guillemet une phrase qui n’a jamais été prononcée ni de près ni de loin, il y a de la marge.
Je vous lis généralement avec attention car par vos questions, prises de position et critiques vous traduisez l’avis d’un courant d’opinion qui doit être connu, mais quand vous utilisez ce genre de procédé, vous trompez vos lecteurs, et ce n’est pas admissible.
Déjà il y a quelques jours vous avez diffusé une « information » qui ne reposait sur rien et était totalement fausse. Vous avez accepté de publier un démenti, dont act. Je vous fais confiance pour retenir mon présent commentaire comme vous le faites habituellement, mais ça devient pénible.
Sur le fond, cette réunion a été intéressante à plus d’un titre. Personne n’a été contraint à y assister contrairement à ce que vous écrivez, et l’heure a été modifiée à la demande d’agents et d’un syndicat. Le fait que beaucoup d’agents en soient ressortis mieux informés et souvent rassurés, qu’il ait été demandé et accepté de la reproduire dans quelques mois est acté. Cela vous déplaît peut être, ainsi qu’à quelques agents, eh bien nous poursuivrons ces échanges, ne vous en déplaise, et nous ne contraindrons personne.

MARIETTE a dit…

Bien, mais a-t-il été dit lors de cette réunion, que l'existence des crèches municipales n'était pas une obligation obligatoire des municipalités ? Ce qui ne peut être interprété logiquement que signifiant que ce service pourrait très bien ne pas exister ? Oui ou non ? Ce que ne peut être pris que comme une menace, non ? C'est pour cela que nous, au-delà des paroles, nous aimons bien les écrits, ce que le présent blog prouve.

Metezeau a dit…

Il a été dit que si la ville avait été mise sous tutelle en 2014, le Préfet aurait privilégié les compétences obligatoires de la ville comme la tenue de lEtat civil, le securite dans les établissements recevant du public ou bien la construction et l’entretien des bâtiments scolaires, et que les crèches ne faisaient pas partie des compétences obligatoires d’une mairie. Il a été ajouté que malgré la situation budgétaire très compliquée, nous avions décidé de poursuivre l’augmentation du nombre de bébés accueillis dans les crèches, preuve de notre volonté politique. Je ne vois aucune menace dans ces propos.

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