Une repentance bien tardive et surtout
bien calculée
Les paras français à Alger en 1957
Après
qu'on ait dû attendre 61 ans et donc subi 61 ans de mensonges d'État, Macron a
reconnu publiquement que Maurice Audin, ce militant communiste qui se battait
pour l'indépendance de l'Algérie, avait été torturé et tué à Alger par des
militaires français. C'est ce que sa veuve, ainsi que de nombreux témoins et
militants dénonçaient depuis le début.
Ce geste, qui ne lui coûte pas grand-chose alors que
les acteurs ont pour la plupart disparu, est une occasion pour Macron de se
« réhabiliter », si faire se peut, auprès des femmes et des hommes
qui se sentent de gauche, écœurés par sa politique pro-patronale.
Mais ce qu'oublie de rappeler Macron, c'est que le
gouvernement de l'époque, PS au moment des faits, jusqu'en 1958, ainsi que
l'appareil policier et militaire sous ses ordres ont pratiqué des crimes de
guerre - tortures et assassinats - à grande échelle contre les Algériens en
révolte contre la tutelle colonialiste qu'on leur imposait. L'affaire Audin a
été un épisode tragique dans la longue liste des exactions de la colonisation
française.
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