La seule « glissière de sécurité » efficace : le contrôle
ouvrier
L’adjoint-au-maire en charge des
crèches m’a envoyé le commentaire suivant à propos de notre brève d’hier qui
portait sur le contrôle par les collectivités locales des éléments contractuels
signées par elles-mêmes et le délégataire, dans le cas de la signature d’une
« délégation de service public » : « Vous connaissez beaucoup de glissières de sécurités élastiques ? Soyons
sérieux. Ne pouvant vous résoudre à reconnaître que nous augmentons
régulièrement et sensiblement le nombre de places en crèches, pour prendre en
compte une attente évidente des parents, il fallait bien que vous tentiez une
diversion pour continuer à vous opposer... ».
Si
l’adjoint a beaucoup de facilité avec la casuistique, il en a apparemment moins
pour affronter l’humour.
Car
en matière de contrôle, il n’y a dans les faits, pas, sur l’essentiel, de
« glissières de sécurité » de la part des collectivités.
Je
me souviens des kilos de papiers que l’on remettait aux conseillers municipaux
en vue d’une commission consultative des services publics. Des kilos et des
kilos de papiers difficilement lisibles mais surtout totalement inexploitables.
Je pense que cela n’a pas changé.
Il
y aurait bien un contrôle, sur ce plan comme sur bien d’autres. Ce serait le
contrôle exercé par les travailleurs concernés eux-mêmes, ou par les usagers,
par les familles dans le cas des crèches.
Pour
les travailleurs, ce contrôle peut s’exprimer ensuite par un moyen très
simple : celui des revendications des travailleurs qui arrêtent le
travail, comme ceux des crèches Babilou locales l’ont fait en mai dernier comme
je le rappelai avant-hier.
Quant
aux travailleuses des crèches municipales, l’adjoint se gaussait la veille dans
un autre commentaire : « Bien
d’accord que la grève est la preuve d’un malaise sur lequel il faut
s’interroger, mais... Si vous mesurez que la valeur d’une crèche est
inversement proportionnelle au nombre de grévistes, je vous invite à
comptabiliser ceux comptés dans les crèches municipales… »
Je
pense que nous n’avons pas, l’adjoint et moi-même, la même mémoire. Je me
souviens de cette journée d’action concernant les crèches municipales, le 27
avril 2017 dont la photo ci-dessous fait foi. C’est vrai, que ce jour-là,
j’étais directement à leur côté. Et ce n’est pas il y a des décennies. Dominique
M.
1 commentaires:
C’est amusant que lorsque l’on utilise l’humour...on soit accusé d’en manquer ! Mais là nést pas le plus important. Relisez bien ce que j’ecris Sur les grèves. En substance, vous tirez argument du fait que les grèves sont nombreuses dans les crèches privées pour justifier qu’on n’en augmente pas le nombre. Je vous réponds donc qu’avec ce raisonnement, les crèches municipales comptabilisant un nombre de jours de grèves supérieur au crèches privées, on devrait en vous suivant supprimer les crèches municipales. Bien entendu, ce raisonnement n’est pas retenable, et ce n’est pas le votre ni le mien, et il se retourne contre la thèse que vous défendez. Acceptons que ces 2 types de crèches peuvent tout à fait cohabiter et gardons des choix ideologiques.
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