vendredi 28 septembre 2018

Argenteuil - crèches : le seul contrôle efficace : celui des personnels et des familles


La seule « glissière de sécurité » efficace : le contrôle ouvrier

L’adjoint-au-maire en charge des crèches m’a envoyé le commentaire suivant à propos de notre brève d’hier qui portait sur le contrôle par les collectivités locales des éléments contractuels signées par elles-mêmes et le délégataire, dans le cas de la signature d’une « délégation de service public » : « Vous connaissez beaucoup de glissières de sécurités élastiques ? Soyons sérieux. Ne pouvant vous résoudre à reconnaître que nous augmentons régulièrement et sensiblement le nombre de places en crèches, pour prendre en compte une attente évidente des parents, il fallait bien que vous tentiez une diversion pour continuer à vous opposer... ».
         Si l’adjoint a beaucoup de facilité avec la casuistique, il en a apparemment moins pour affronter l’humour.
         Car en matière de contrôle, il n’y a dans les faits, pas, sur l’essentiel, de « glissières de sécurité » de la part des collectivités.
         Je me souviens des kilos de papiers que l’on remettait aux conseillers municipaux en vue d’une commission consultative des services publics. Des kilos et des kilos de papiers difficilement lisibles mais surtout totalement inexploitables. Je pense que cela n’a pas changé.
         Il y aurait bien un contrôle, sur ce plan comme sur bien d’autres. Ce serait le contrôle exercé par les travailleurs concernés eux-mêmes, ou par les usagers, par les familles dans le cas des crèches.
         Pour les travailleurs, ce contrôle peut s’exprimer ensuite par un moyen très simple : celui des revendications des travailleurs qui arrêtent le travail, comme ceux des crèches Babilou locales l’ont fait en mai dernier comme je le rappelai avant-hier.
         Quant aux travailleuses des crèches municipales, l’adjoint se gaussait la veille dans un autre commentaire : « Bien d’accord que la grève est la preuve d’un malaise sur lequel il faut s’interroger, mais... Si vous mesurez que la valeur d’une crèche est inversement proportionnelle au nombre de grévistes, je vous invite à comptabiliser ceux comptés dans les crèches municipales… »
         Je pense que nous n’avons pas, l’adjoint et moi-même, la même mémoire. Je me souviens de cette journée d’action concernant les crèches municipales, le 27 avril 2017 dont la photo ci-dessous fait foi. C’est vrai, que ce jour-là, j’étais directement à leur côté. Et ce n’est pas il y a des décennies. Dominique M.


1 commentaires:

Metezeau a dit…

C’est amusant que lorsque l’on utilise l’humour...on soit accusé d’en manquer ! Mais là nést pas le plus important. Relisez bien ce que j’ecris Sur les grèves. En substance, vous tirez argument du fait que les grèves sont nombreuses dans les crèches privées pour justifier qu’on n’en augmente pas le nombre. Je vous réponds donc qu’avec ce raisonnement, les crèches municipales comptabilisant un nombre de jours de grèves supérieur au crèches privées, on devrait en vous suivant supprimer les crèches municipales. Bien entendu, ce raisonnement n’est pas retenable, et ce n’est pas le votre ni le mien, et il se retourne contre la thèse que vous défendez. Acceptons que ces 2 types de crèches peuvent tout à fait cohabiter et gardons des choix ideologiques.

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