Du suivi, de
l’entretien, des moyens !
Bien évidemment, toutes proportions gardées, on ne
peut pas ne pas établir un rapprochement entre ce qui s’est passé à Gênes et
l’affaissement d’un remblai de l’A15 en mai dernier à Argenteuil, avant le
viaduc de Gennevilliers. D’abord, ce rapprochement, c’est le président du
« Syndicat des entrepreneurs de travaux de réparation et de renforcement
de structures » qui l’établit lui-même en déclarant (Ouest France
du 15 août) : « …pour les ponts, c’est différent. Les signes de
fatigue sont invisibles aux non spécialistes et, sans diagnostic régulier, les
structures se dégradent jusqu’à une rupture qui peut être brutale. Ce fut le
cas du viaduc de Gennevilliers à Argenteuil (Val d’Oise) : il y a trois
mois. Le soutènement d’une culée du pont s’est effondré, entraînant sa
fermeture à la circulation. ».
Et répondant à la question « Et les solutions ? », il
ajoute : « Rétablir la surveillance systématique là où elle a été
délaissée… ».
Cela
fait écho à ce que déclarait à propos de l’A15 le maire d’Argenteuil en juillet
dernier : « Tout, dans cette affaire, illustre le désengagement
coupable et croissant de l’État, sinon sa négligence. Tout d’abord sur
l’entretien de l’ouvrage par la Dirif (Ndlr, direction des routes
d’Île-de-France). Nous avions eu des alertes il y a deux ans sous la forme
de fuites de sablons sur l’un des ouvrages. Cela avait été signalé aux
services de la Dirif, j’attends toujours leur retour. »
Oui, là tout est dit.
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