vendredi 24 août 2018

Impôts, Seillière-de Wendel, l’impôt ce n’est pas pour eux


Fisc : Seillière s’en sort bien

Le baron Ernest Antoine Seillière, président du Medef de 1998 à 2005 et héritier de la société d’investissement Wendel, vient de bénéficier le 12 août d’une décision de la Cour administrative de Paris, qui a invalidé un redressement fiscal auquel Bercy l’avait condamné.
Le baron et treize hauts cadres de la société Wendel, qui regroupe les intérêts des héritiers des maîtres des forges, avaient réalisé un montage financier pour échapper au fisc. Seillière avait empoché 79 millions d’euros et le directeur de Wendel, Lafonta, 116 millions. Ils auraient dû régler au fisc respectivement 29,4 millions et 44,2 millions. Grâce au jugement qui vient d’être rendu, ils n’auront rien à payer !
Pour justifier sa décision, le tribunal a mis en avant un vice de forme déniché par les cabinets d’avocats de Wendel. En effet un document n’aurait pas été communiqué à la Cour administrative par l’administration fiscale.
Bercy aurait saisi le Conseil d’État pour tenter de faire annuler la décision de la Cour administrative mais, en attendant, Seillière, qui avait déjà vu ses dettes annulées par la nationalisation de la sidérurgie dans les années 1980 (au prix de dizaines de milliers d’emplois supprimés en Lorraine), peut profiter d’une retraite à l’abri du besoin grâce à son fonds d’investissement Wendel, grâce à l’exploitation des travailleurs de la sidérurgie et des autres entreprises des de Wendel.
Quant à son ancien bras droit, Lafonta, que Seillière avait licencié avec une prime de 955 000 euros, il est aujourd’hui à la tête d’un fonds d’investissement au Luxembourg. Spéculation un jour, spéculation toujours !

                                                     Catherine OLIVIER (Lutte ouvrière n°2612)
 
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