Fisc :
Seillière s’en sort bien
Le baron Ernest Antoine
Seillière, président du Medef de 1998 à 2005 et héritier de la société
d’investissement Wendel, vient de bénéficier le 12 août d’une décision de la
Cour administrative de Paris, qui a invalidé un redressement fiscal auquel
Bercy l’avait condamné.
Le baron et treize hauts cadres
de la société Wendel, qui regroupe les intérêts des héritiers des maîtres des
forges, avaient réalisé un montage financier pour échapper au fisc. Seillière
avait empoché 79 millions d’euros et le directeur de Wendel, Lafonta, 116
millions. Ils auraient dû régler au fisc respectivement 29,4 millions et 44,2
millions. Grâce au jugement qui vient d’être rendu, ils n’auront rien à payer !
Pour justifier sa décision, le
tribunal a mis en avant un vice de forme déniché par les cabinets d’avocats de
Wendel. En effet un document n’aurait pas été communiqué à la Cour
administrative par l’administration fiscale.
Bercy aurait saisi le Conseil
d’État pour tenter de faire annuler la décision de la Cour administrative mais,
en attendant, Seillière, qui avait déjà vu ses dettes annulées par la
nationalisation de la sidérurgie dans les années 1980 (au prix de dizaines de
milliers d’emplois supprimés en Lorraine), peut profiter d’une retraite à
l’abri du besoin grâce à son fonds d’investissement Wendel, grâce à
l’exploitation des travailleurs de la sidérurgie et des autres entreprises des
de Wendel.
Quant à son ancien bras droit,
Lafonta, que Seillière avait licencié avec une prime de 955 000 euros, il est
aujourd’hui à la tête d’un fonds d’investissement au Luxembourg. Spéculation un
jour, spéculation toujours !
Catherine OLIVIER (Lutte ouvrière
n°2612)
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