La croissance, mais la seule nécessaire, décidée collectivement, et
surtout débarrassée du capitalisme
Le courant d’Alternatiba et des
Colibris relève d’une mouvance plus vaste, celle des « décroissants ».
En juin 2009, le numéro 121 de notre revue Lutte de classe abordait la question
de la « décroissance » sous le titre : « La décroissance,
un point de vue parfaitement réactionnaire ». les deux derniers
paragraphes de cet article étaient les suivants :
« …
Avec les décroissants, les
capitalistes n'ont pas de souci à se faire. Bien au contraire : si, ce qui est
fort peu probable, les idées décroissantes dépassaient le cercle fermé de la
petite bourgeoisie écologiste, ce serait une bénédiction pour les capitalistes
: ils auraient face à eux des travailleurs qui non seulement accepteraient leur
sort, mais seraient tout joyeux de voir leur pouvoir d'achat se dégrader, au
nom du retour à la simplicité. Des habitants des bidonvilles qui ne feraient
plus d'émeutes de la faim, mais qui remercieraient leurs exploiteurs de n'avoir
ni écoles, ni hôpitaux, ni médicaments, ni confort. Nous sommes bien convaincus
que cela n'arrivera jamais - car il faut avoir le ventre plein pour prôner de
telles idées. Mais quand, comme l'a fait un Gandhi par exemple (une autre idole
des décroissants), on prône la résignation aux pauvres en leur disant que leur
misère est une richesse, et qu'on arrive à les convaincre, les peuples n'ont à
y gagner qu'un accroissement de cette misère.
Les décroissants veulent faire
croire qu'il n'y a pas d'autre alternative pour l'humanité que de se noyer dans
la graisse de la surproduction capitaliste d'un côté ou de rejeter tout progrès
en acceptant, voire en se réjouissant, de sa misère. C'est au mieux une
stupidité, au pire, un mensonge. Il existe une autre alternative - seule
capable non seulement de résoudre les problèmes de pauvreté mais aussi ceux de
la destruction de l'environnement par un capitalisme irresponsable et criminel
: une révolution sociale, et l'instauration d'une société dirigée et contrôlée
par la population elle-même : le communisme. »
Mais
le mieux est bien sûr de lire l’article in extenso sur :
https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/la-decroissance-un-point-de-vue
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire