Il
y a quelques jours, nous avions évoqué les propos antisémites tenus par le fils
du maire de Bezons sur les réseaux dits sociaux, propos qui avaient profondément scandalisé. Le maire de Bezons a fait paraître le 17 juillet le
texte suivant que nous diffusons bien volontiers pour l’information de tous.
« ANTISÉMITISME : JAMAIS !
Lundi 11 juin, je me suis associé à l’initiative conduite par
l’association Bezons West Bani-Zaïd, visant à commémorer le 70e
anniversaire de la Nakba (La catastrophe pour les centaines de milliers de
Palestiniens contraints à l’exode). Depuis, je ne cesse d’être l’objet de
menaces de mort et de violences verbales d’une extrême gravité qui n’ont
épargné ni mes proches ni les fonctionnaires de la ville que je dirige.
Chacun sait l’importance que j’accorde au droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes. Depuis mon plus jeune âge, cela a été l’une des lignes directrices
de mon engagement politique. Je pense aux combats contre toute forme de
négationnisme, de racisme, d’antisémitisme, contre la guerre au Vietnam, le
coup d’État militaire au Chili, contre l’apartheid en Afrique du Sud et pour la
libération de Mandela. Sans oublier mes combats contre la course aux armements
dans le monde et tout récemment encore l’accueil réservé dans ma ville aux
dizaines de réfugiés fuyant la guerre et la misère au Proche-Orient.
C’est pourquoi, en conscience, avec mes amis de l’association West
Bani Zaid, je ne peux accepter la moindre équivoque sur la nature de nos
combats. Aujourd’hui, certaines organisations très proches du gouvernement de
Benjamin Netanyahou (condamné par l’ONU le 13 juin dernier pour les violences
meurtrières à Gaza) aimeraient me repeindre en antisémite en exploitant des
propos tenus par un membre de ma famille sur les réseaux sociaux. Il s’agit-là
d’une accusation particulièrement odieuse à laquelle j’entends répondre dans la
clarté.
Je mets au défi quiconque de trouver le moindre écrit, le moindre
discours ou propos, de ma vie de militant politique et d’élu local, qui
puissent justifier de telles accusations. D’où qu’ils émanent, les propos
antisémites ont toujours été pour moi insupportables. C’est pourquoi je déplore
et je condamne, sans la moindre réserve et avec la plus grande vigueur, les
réactions haineuses tenues par mon propre fils sur Facebook. Ni les menaces ni
les insultes dont il a été également l’objet ne peuvent justifier de tenir ces
propos.
S’agissant du sort de ce peuple palestinien, je n’ai eu de cesse de
réclamer le respect des très nombreuses résolutions de l’ONU condamnant
l’occupation illégale de la Palestine par Israël et sa politique de
colonisation des territoires. Résolutions malheureusement restées vaines !
C’est sans doute cela qui est insupportable à ces organisations proches
de Netanyahou adeptes de cette politique coloniale. Pour elles, toute
dénonciation des actes des autorités israéliennes est systématiquement taxée
d’antisémitisme. Personne ne peut être dupe sur les intentions de ceux qui
dévoient la lutte, pourtant indispensable, contre l’antisémitisme pour
justifier l’actuelle répression des Palestiniens par Israël.
Dans ce contexte où beaucoup de dirigeants à l’échelle de la planète
ferment les yeux sur ce drame humain qui dure depuis 70 ans, est-ce que
protester contre les humiliations et les expulsions relèvent de l’antisémitisme
obsessionnel ou d’un combat visant à faire respecter le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes ?
Avec les Bezonnais et mes amis de l’association West Bani Zaid,
j’accorde une très grande importance à notre devise républicaine « Liberté,
égalité, fraternité ». Et ce symbole vaut tant pour le peuple
palestinien que pour le peuple Israélien qui ont tous deux besoin de disposer
d’eux-mêmes, libres sur leur terre.
Dominique LESPARRE
Bezons, juillet 2018 »
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