Tout TGV pour les bétonneurs, rien du tout
pour les voyageurs du TGV
Un Argenteuil nous a rapporté le
récit de sa mésaventure de son voyage Pau-Paris en TGV qui au lieu des 4 heures
30 prévues a mis 20 heures pour parvenir à destination. Un récit très
révélateur de la façon qui derrière les grandes déclarations de ses dirigeants
traitent les voyageurs, une situation d’autant plus scandaleuse que ces
derniers se trouvent dans une situation de détresse.
« Le 04/07 j’avais un voyage en
TGV prévu de 14h47 à 19h10, soit environ 4h30.
Après 1h de voyage, peu après être
reparti de Dax, nous avons été avertis que suites aux orages violents au sud de
Bordeaux un arbre était tombé sur un caténaire et que toute circulation était
interrompue. Nous allions être arrêté dans la prochaine gare.
Nous avons été régulièrement
informés de l’avancée du retard, le personnel (chef de bord, conducteur) a
eu un comportement très professionnel.
Les conditions alors n’étaient pas
mauvaises, nous disposions de la clim et de connexion internet pour nous occuper
et comme nous étions dans une gare, les portes ont pu être ouvertes et les
voyageurs ont pu se dégourdir les jambes sur les quais et les alentours de la
gare.
L’ambiance est restée bonne
d’autant que l’équipage nous a annoncé qu’ils étaient prêts à nous conduire
jusqu’à Paris si cela était techniquement possible, et cela quel que soit
l’heure.
Certains passagers sont allés se
commander des pizzas à la boutique à côté de la gare.
Après 4 heures d’attente, nous
avons eu droit à une bouteille d’eau de 50 cl distribué suite à l’initiative du
maire du village.
Vers 22h soit après 6h d’attente
nous sommes repartis, en espérant arriver à Paris même à une heure tardive.
Avant d’arriver à Bordeaux on nous
a averti que le train n’irait pas plus loin, qu’aucune solution d’hébergement
en hôtel ne serait possible, mais que le TGV resterait ouvert pour servir de
dortoir.
En revanche on nous a annoncé que
nous pourrions disposer d’un repas et de couvertures.
Arrivé à Bordeaux personne pour
nous renseigner, les passagers ont dû rechercher par eux même où trouver les
repas et les couvertures. A côté de l’entrée, ce n’était toujours pas la SNCF
qui était la mais la Sécurité Civile.
Après être revenu au train avec
une boîte qui faisant penser à une ration de l’armée et une couverture, en
renseignant au passage de nombreux voyageurs désemparés, l’ouverture de la boîte
fut une surprise grandiose : un petit biscuit, un dessert lacté et une
bouteille d’eau accompagnés d’un sachet « rince doigt ». Le repas
attendu était un goûter pour enfant.
Après 4h de repos des plus
inconfortable, 2 trains étaient prévus à 5h21 et un second à 5h56, la SNCF
nous conseillant de prendre le second qui devait être plus rapide.
Là encore n’importe quoi le
premier train a fait l’office d’éclaireur et le voyage a été fait à vitesse
réduite…. Le second restant bien sûr derrière.
A l’arrivée à Paris, bien entendu
personne non plus, on avait même eu l’impression que l’on nous faisait une
faveur en nous permettant de prendre ces trains réservés par des voyageurs
réguliers….
Et pour conclure ironie suprême
sur les panneaux d’affichage, on signalait comme cause du retard « agression
d’un agent SNCF à Bordeaux ». Aussi inadmissible que cela puisse être, la
déresponsabilté des dirigeants de la SNCF atteint les sommets.
Une incapacité à gérer une crise
malgré des agents de terrains remarquables.
Pour finir c’est la première fois
que j’ai entendu une chef de bord remercier ces passagers pour leur patience,
leur respect malgré les conditions si difficiles. »
H., Argenteuil
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