Plus haut que la mer
« Plus haut que la
mer » de l’écrivaine italienne Francesca Melandri, paru chez Folio il y a
quelques mois, est un très bon livre original.
Les
années 1970 ont été marquées par ce que l’on a appelé « les années de
plomb » en Italie. De nombreux jeunes s’engagèrent dans la voie sans issue
du terrorisme, au nom de l’idée de la transformation du monde qu’ils
déconsidérèrent par la même occasion. Isolés du monde du travail qu’ils prétendaient
« réveiller », leurs actes aux dépens des classes dominantes et leurs
serviteurs (qui le leur rendirent bien en férocité) ne servirent à rien.
Eux-mêmes n’y gagnèrent que la mort pour certains d’entre eux, et des décennies
de prison pour le plus grand nombre.
Leurs
familles furent, à un autre niveau, aussi leurs victimes.
Ce
roman qui évoque aussi d’autre violences tient en haleine, avec une intrigue
intelligente. C’est ce que l’on attend de tout bon roman. Nous sommes dans
celui-ci sur une île qui porte comme seule construction celle d’une prison
spéciale inexpugnable…
Francesca
Melandri, Plus haut que la mer, Folio, 220 pages, aux alentours de 8 euros
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