Les cygnes sauvages
J’ai évoqué il y a quelques jours,
Bons baisers de Lénine, un roman
chinois truculent de Yan Lianké mais qui a aussi un fond historique très juste
sur la société chinoise d’hier et d’aujourd’hui. J’ai également lu cette année
un autre roman, le recit d’une écrivaine d’origine chinoise, Jung Chang, Les cygnes sauvages.
Il
s’agit des tribulations désastreuses des membres d’une famille à travers les
évènements dramatiques qu’a connus la Chine au XXème siècle. Cette famille est
au cœur des évènements. Certains s’engagent aux côtés des « Seigneurs de
la guerre » qui dominent dans les années 1920 et 1930. D’autres, plus
nombreux dans la famille de l’héroïne, rejoignent le combat du PC chinois.
En
1949, ce dernier l’emporte. Les Cygnes
sauvages retrace alors les tribulations d’un pouvoir bureaucratique, dont
les politiques successives et opposées se traduisirent par un gigantesque
gâchis et des millions de victimes, pour déboucher par l’essor de la classe
capitaliste que nous connaissons.
Ce
livre n’est pas récent mais mérite vraiment d’être lu, pour tous ceux qui
s’intéressent à l’histoire, en particulier sur l’histoire des illusions, celles
en l’occurrence qui enthousiasmèrent un temps un certain nombre d’intellectuels
et d’écrivains ici.
M.
va encore me dire que ce n’est vraiment pas gai ce que je propose encore
aujourd’hui. Mais justement, le temps des vacances permet de s’arrêter en
prenant le temps pour approfondir des grands moments et des grands problèmes de
l’histoire.
Jung
Chang, Les cygnes sauvages, Pocket, 9 euros
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire