Fonctionnaires
: salaires toujours bloqués
Sans surprise, le secrétaire
d’État à la Fonction publique Olivier Dussopt a annoncé lundi 18 juin une
nouvelle année de blocage du salaire des fonctionnaires. En dix ans, la valeur
du point d’indice, qui sert de base au calcul des rémunérations de ces plus de
5 millions de salariés, n’aura augmenté que de 0,6 %.
Pour justifier ce nouveau report,
le gouvernement met en avant des mesures anecdotiques, sur la hausse du
remboursement des frais de mission, la remise en route du plan de rattrapage
très insuffisant adopté sous Hollande ou encore une amélioration de la
compensation de la hausse de la CSG. Mais la réalité est que le pouvoir d’achat
des fonctionnaires va une nouvelle fois baisser, de même souvent que leur
salaire net, avec la hausse des cotisations retraite qui se poursuit.
Non seulement le gouvernement
s’oppose à ce que les salaires suivent ne serait-ce que l’inflation officielle,
mais il prépare ouvertement des attaques massives. Après la mise en place
depuis le 1er janvier du non-remboursement d’un jour de carence en cas d’arrêt
maladie, l’objectif affiché du gouvernement est de supprimer 120 000 postes
d’ici la fin du quinquennat.
De plus, Macron veut encore
augmenter la précarité, qui touche déjà plus d’un million de salariés de la
fonction publique : non-remplacement des fonctionnaires partants, embauche au
compte-gouttes avec des contrats courts, changement du statut des
fonctionnaires pour les rendre encore plus corvéables.
Ce que le secrétaire d’État à la
Fonction publique appelle introduire de la souplesse et de la liberté n’est
rien d’autre que ce que veut faire le gouvernement aux cheminots de la SNCF et
ce que met en œuvre le patronat contre l’ensemble des salariés. Il s’agit de
faire disparaître les protections collectives, pour atomiser les travailleurs,
les payer toujours moins tout en augmentant le travail qu’ils doivent fournir.
Fonctionnaires ou pas, c’est
l’ensemble des travailleurs qui sont attaqués par ce gouvernement. C’est tous
ensemble qu’ils pourront y répondre.
Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2603)
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