Un
soir, du côté de Billancourt
Durant les semaines de Mai-Juin,
et malgré la grève des transports après le 13 mai, les participants se
déplacent beaucoup, d’un lieu des évènements à un autre. On marche, on fait du
stop, les voitures des uns servent aux autres, et puis, pour donner des
nouvelles aux parents, j’ai mon solex…
Le
jour où le secrétaire confédéral de la CGT vient en compagnie de son
prédécesseur, Benoît Frachon, rapporter dans la soirée du 27 mai l’état des
discussions de Grenelle aux travailleurs de chez Renault, des étudiants et des
travailleurs d’autres entreprises se rassemblent aux portes de l’usine, place
Nationale, face à Billancourt.
Les
portes de l’usine sont closes, mais il y a du monde sur la place. On n’entendra
pas les fameux sifflets qui ponctuent le discours de Séguy. Certains les
analyseront comme des marques de critiques à son encontre quand d’autres
affirmeront que c’est contre les propositions du gouvernement qu’ils visent.
Une chose est sûre est que la CGT acceptera des Accords dits de Grenelle au
contenu bien en-deçà des possibilités du mouvement.
Je
participe ce soir-là à ce rassemblement de la place Nationale. Le nom de la
« forteresse ouvrière » sonne à mes oreilles.
A suivre, vers Voix ouvrière mais pas seulement
A suivre, vers Voix ouvrière mais pas seulement
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